Watson raconte, un an après la mort de Holmes, une histoire très explosive sur laquelle ils ont travaillé ensemble et dont le célèbre détective anglais ne voulait pas parler parce qu’elle implique trop de gens importants. Tout débute avec la visite d’Edmund Castair, un marchand d’art qui se croit en danger de mort suite à une singulière affaire aux États-Unis, puis qui est victime d’un vol. En poursuivant le voleur (et le possible futur assassin), Holmes met les pieds dans une intrigue double qui pourrait bien lui être fatale s’il ne s’arrête pas à temps. En effet, même le très discret Mycroft, frère de Sherlock, est convoqué à Whitehall et invité au silence lorsqu’il pose quelques questions à propos de cette Maison de Soie que cherche le détective.
Présentant un Watson qui revient sur une histoire longtemps après que Holmes soit mort, Horowitz permet à son narrateur d’avoir un regard d’ensemble sur sa collaboration avec le détective. Le style d’Arthur Conan Doyle est respecté dans les descriptions minutieuses, les comptes-rendus des personnages et les déductions de Holmes dans ce roman haletant qui propose deux intrigues imbriquées. Pour lecteurs avancés et avertis, le dénouement étant assez sensible.
Mon avis
Agréée par les héritiers de Conan Doyle, cette suite (qui s’adresse tant aux adolescents qu’aux adultes) m’a vraiment donné l’impression de plonger dans un livre de Conan Doyle lui-même et de me retrouver dans ce Londres de la fin du 19
e siècle si bien décrit. Ceux qui connaissent Horowitz lui-même reconnaîtront sa plume, mais il respecte tout à fait, sans tomber dans le pastiche, la façon de faire instaurés par Conan Doyle. Sherlock Holmes est fidèle à lui-même, époustouflant, et j’ai vraiment aimé les mystères mis en scène. D’ailleurs, une fois entrée dans l’histoire, je ne suis plus arrivée à quitter mon livre ! C’est un grand art que d’arriver à installer une intrigue impliquant les plus grands, et les plus sombres, personnages de Londres à partir d’une simple histoire de toiles volées de l’autre côté de l’océan.
Comme dit plus haut, la fin est cependant surprenante, voir choquante. Attention aux âmes sensibles…
En bref? Un bon moment de lecture pour les amateurs du genre et de Conan Doyle lui-même, deux intrigues bien ficelées, un rythme soutenu!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par
Amnesia et
La troisième lettre.
Merci aux éditions Hachette pour le roman!
je suis bien contente de lire ton billet! j'ai acheté ce livre et l'ai laissé à une collègue fan avant de l'avoir lu moi-même, savoir que tu as aimé me rassure; elle devrait y trouver son compte elle aussi... ;)
Réponse de Sophie: Merci ! C'est gentil !