Alors que le gouvernement légitime a utilisé son propre père pour le piéger, John Lithargo, un membre important de l’Ordre des Odi-Menvatt, décide de convaincre le Cercle Opposite de se rebeller contre le gouvernement légitime du Nord. Il souhaite ainsi déjouer les plans d’anéantissement de l’Ordre ainsi que l’oppression générale, mais les conseillers ne sont pas tous d’accord et les Clowns vengeurs devront utiliser ce qu’ils connaissent de mieux, la violence, pour parvenir à leurs fins…
En parallèle, la jeune Elie venue du Sud arrive au Nord pour y devenir aide-domestique chez deux arcurides et elle fait face aux coutumes différentes de cette région, notamment en ce qui a trait aux femmes. Elle devra toutefois s’y faire et s’accommoder de ses employeurs, l’impassible Utah et le plus ouvert Kristo, sans pourtant oublier qu’ils sont tous les deux des arcurides, des hommes froids et calculateurs…
Entre science-fiction et roman noir, ce livre de la série des Clowns vengeurs propose une intrigue double dans un univers sombre où la violence est très présente, tant dans les sphères personnelles que politiques. Michel J. Lévesque y traite de rébellion, d’infiltration et de conspiration dans un monde où le masculin l’emporte haut la main. Si l’intrigue est dense, l’écriture est fluide et la brièveté du roman pourra convaincre les lecteurs plus occasionnels.
Mon avis
Je dois dire que j’ai mis un peu de temps à apprécier ma lecture dans ce cas-ci. Il faut dire que j’ai été d’abord déstabilisée parce qu’on retrouve dans ce roman un John Lithargo, tout comme celui qui m’a tant plu dans
Valse macabre, mais qu’il est ici plus antipathique et plus attiré par le pouvoir. J’ai donc dû m’ajuster et me rappeler que j’étais dans le même univers, mais dans l’imagination d’un auteur différent. Je pense d’ailleurs que ce sera un défi pour les lecteurs de la série, de ne pas tenir pour acquis ce qu’ils ont déjà lu et de se glisser dans chaque roman comme dans un nouveau monde.
J’ai ensuite eu un peu de difficulté avec la place des femmes. Elles sont considérées dans le Nord comme inférieures, donc complètement soumises et reléguées au rang d’aides-domestiques ou de prostituées discrètes. Le tout est expliqué par la frustration des hommes éloignés du pouvoir durant 200 ans, mais tout de même… certaines répliques particulièrement misogynes m’ont fait sourciller. J’ai tout de même persévéré et j’ai finalement apprécié le roman qui s’est révélé riche et complexe à souhait.
On est en effet dans des sphères politiques, dans les jeux de pouvoir et il n’est pas toujours aisé de comprendre comment fonctionne ce monde, qui régit quoi et qui a quel pouvoir, mais c’est aussi là que j’ai eu le plus de plaisir, à découvrir les complots et à comprendre comment les personnages interagissent entre eux et le pourquoi de leurs actions. La fin m’a d’ailleurs laissée sur ma faim et j’avoue espérer une suite…
En bref? Une lecture déstabilisante qui a parfois fait hurler la femme en moi, mais aussi fascinante par les jeux de pouvoir et les complots!
Pour en découvrir les premières pages...
Concertos pour Odi-Menvatt
Vous aimez cet univers? Découvrez les deux autres tomes,
Valse macabre et
La volonté d'Odi ainsi que mon
billet sur les Clowns vengeurs!
Merci aux éditions Porte-Bonheur pour le roman!
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Clowns vengeurs - Concertos pour Odi-Menvatt
Michel J. Lévesque
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