Alors qu’il devait franchir l’épreuve pour devenir roi, Benjamin a fui le monde sur lequel il devait régner, l’abandonnant aux mains cruelles de Saul et laissant derrière lui son meilleur ami Antoine et Sarah, son amour. De retour quinze ans plus tard en Almurienn, il découvre son monde bouleversé, détruit, réduit à la terreur. Au fil de ses rencontres, il trouvera en lui le désir et la force de renverser Saul, mais encore faut-il qu’il parvienne jusqu’à la tour de Varrandinn, seul lieu où il peut reprendre le pouvoir. Sur son chemin, Saul a cependant envoyé le puissant magicien Grimmaurd et un certain Antoine, dont la blessure de l’abandon est encore vive…
Premier tome d’une série fantastique qui présente différents peuples ayant chacun des caractéristiques propres nourrissant l’intrigue, La pièce du passeur est riche en rebondissements. La question de la rédemption et du chemin pour l’atteindre est traitée grâce à deux narrations distinctes. Si celle de Benjamin prime, l’auteur a aussi choisi d’entrecouper le tout du journal personnel d’Antoine, permettant ainsi au lecteur de suivre l’avancée des deux camps. Attention toutefois, l’intrigue est complexe et risque d’être ardue à saisir pour les lecteurs intermédiaires.
Mon avis
Alice de Sous un pissenlit a bien aimé ce roman et m’a donné envie de m’y plonger à mon tour. J’ai découvert dans ce premier livre de Sébastien Larabée un univers riche, un style soutenu, coloré par un magnifique vocabulaire, ainsi qu’une quête épique forte en émotions et pleine de promesses pour la suite grâce, entre autres, à la Pièce du passeur qui permet de naviguer d’un monde à l’autre (mais qui me semble un peu sous-utilisée dans ce premier roman).
Tout d’abord, je dois dire que je n’ai pas aimé le personnage principal, Benjamin, que je trouve un peu lâche et ce malgré l’explication de sa fuite qui vient à la fin du roman. Peut-être que j’aurais plus accroché si on en avait su un peu plus sur ces années où Benjamin est disparu grâce à la pièce du passeur? En outre, le deuxième narrateur, Antoine, m’a aussi énervée parce qu’il m’a semblé mou et inefficace, ses doutes alourdissant un peu le récit.
Alors, peut-on aimer un roman si les deux narrateurs nous énervent? Eh bien, dans ce cas-ci, oui! En fait, c’est grâce à la force évocatrice des mots de Sébastien Larabée et aux personnages secondaires que je n’ai pas lâché et que j’ai aimé. Ces personnages aux caractéristiques surprenantes qui renvoient chacun à une contrée ou un peuple précis m’ont un peu fait penser à la troupe qui accompagne Frodon. Tous différents et chacun avec leurs propres personnalités, mais unis dans le désir de vaincre Saul. Mention spéciale à La Rouge, Kree et Montaigue! Dommage toutefois que les liens entre eux soient peu exploités. J’en aurais pris davantage !
Un petit plus? Aucun des personnages n’est à l’abri des blessures et même de la mort. On sort des sentiers battus où les « gentils » trouvent toujours une façon de s’en sortir et on est d’autant plus happé par l’intrigue!
Pour lire l'entrevue avec l'auteur, Sébastien Larabée, c'est ici !
Le billet sur le tome 2, L'enfant des flots, est ici !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par La quête d'Ewilan et Le don.
Merci aux éditions Québec Amérique pour le roman!
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