Sans consentement

Entre Beth et Dooley, tout va très bien. Depuis que la jeune fille est dans sa vie, le jeune au passé violent s’est assagi et sa période de probation chez son oncle tire à sa fin. Mais alors que Beth part en stage avec sa classe pour construire des maisons, tout part en vrille. Pourquoi ne l’a-t-elle pas appelé comme prévu? Et pourquoi son ennemi de toujours, ce cher Nevin, vient lui raconter qu’elle a dragué le richissime Parker toute la semaine? Et qu’elle a fini par coucher avec lui?

Alors que Dooley s’est toujours tenu éloigné de l’école privée de Beth et des gens qui la fréquentent, le voilà qui mène son enquête pour comprendre ce qui s’est passé. Et les rumeurs sont déjà nombreuses à circuler, encore plus quand Parker est retrouvé mort et que Beth s’incrimine…

Suspens où de nombreux mystères se croisent autour des personnages de Beth et Dooley, Sans consentement joue beaucoup sur les apparences et les à priori. Traitant de la confiance, du pouvoir de l’argent, de l’abus et des relations entre les jeunes, Norah McClintock propose un récit riche en rebondissements et en réflexions. Les indices dévoilés au fur et à mesure permettent de garder le lecteur captif et, le vocabulaire étant accessible, les lecteurs intermédiaires ne seront pas déroutés malgré la longueur du roman.

Mon avis

Sans consentement est, selon moi, un très bon Norah McClintock. L’auteure est prolifique et je lui ai parfois reproché de ne pas mettre en scène un vrai suspens, mais ce n’est pas du tout le cas ici. En effet, il y a une belle mise en place des éléments pour que la tension monte progressivement, avant et après le meurtre, et les suspects sont assez nombreux pour faire cogiter longuement le lecteur.  En plus, il y a une histoire d’abus en parallèle qui enrichit l’histoire et permet de brouiller les pistes.

J’ai aimé aussi que le personnage masculin soit tout en nuance, amoureux mais avec de la difficulté à faire confiance, tout en tiraillements. D’ailleurs, si le récit commence à partir de cette histoire d’amour,  ce n’est pas mièvre du tout (enfin, sauf les trois dernières lignes). Dooley et Beth venant de milieux très différents, Norah McClintock peut aborder sous différents angles le thème de la différence entre des jeunes plus aisés et ceux qui doivent travailler et les différentes relations qu’on voit apparaître au fil du récit nourrissent l’intrigue.

En bref? Un excellent suspens qui joue sur différents plans et captive le lecteur!

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par d'autres livres de Norah McClintock et par l'entrevue qu'elle m'a accordée! 

Merci aux éditions Boréal pour le roman!