En 1927, alors que la Première Guerre mondiale fait rage et s’enlise à cause de la participation de mystérieux robots, Émilien et Noémie sont en pension dans un riche collège anglais où ils vivent, reclus, dans un arbre-atelier dans lequel ils créent des machines aussi bizarres qu'extraordinaires.
Tirés de leur retraite par les parents de Noémie, qu’elle n’a pas vus depuis sept ans, ils reviennent au manoir familial où Émilien s’aperçoit que son père a disparu, apparemment mort pendant l'essai d'une étrange machine amphibie préparée en vue d'un concours international. C'est pendant qu’ils tentent de dissiper ce mystère que débarque Amélia Sweetless, leur nouvelle et curieuse préceptrice...
Bande dessinée uchronique en ce sens où elle fait référence à un passé différent, truffé de robots et d’autres inventions imaginaires, Le voyage extraordinaire présente des aventures fortement inspirées de l’univers de Jules Verne. L’intrigue est rapide et les dessins très lisibles, ce qui en rend la lecture accessible à tous les lecteurs.
Mon avis
Très chouette lecture que celle-ci ! La page couverture donne le ton avec le rouge et le doré qui rappellent certaines éditions des romans de Jules Verne et les jalons de cette aventure extraordinaire sont posés dès le départ avec ces deux cousins excentriques qui vivent dans un arbre. L’apparition des parents ajoute d’ailleurs à l’ambiance surréaliste. Attendez de voir où ils dorment… C’est d’ailleurs une des forces de cette bande dessinée : la vraisemblance n’entre pas en ligne de compte. Tout est démesuré!
Visuellement parlant c’est un régal ! Les détails foisonnent et une deuxième lecture n’est pas de trop pour saisir tous les petits détails et les références. En outre, les décors sont magistraux, les personnages expressifs et la lumière magnifique.
Deux petits bémols toutefois. D’abord, il y a une belle opposition entre les adultes et les plus jeunes, toutefois Noémie et Émilien ne sont pas vraiment des enfants. On sent leur désarroi face à l’abandon parental, mais en même temps ils ont une liberté difficilement envisageable et ils parlent et se conduisent comme des adultes. Ensuite, j’aurais aimé que le cadre temporel soit poussé un peu plus. La première case indique que l’action se passe en 1927, pourtant je me suis demandé un bon moment si ce n’était pas une simple coquille. Les robots indiquent bien le steampunk, mais le reste est peu exploité.
Malgré cela, je dois dire que ma plus grande frustration est que ce premier tome met en place une pluralité d’éléments captivants sans qu’ils soient approfondis, manque de temps, et que l’attente du deuxième tome, qui devrait paraître en 2013, est trop longue!
(AJOUT ! Le deuxième tome est sorti. On en parle ici ! )
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par De cape et de crocs.
Merci aux éditions Vents D'Ouest pour cette bande dessinée!
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