Le mort qui voulait ma peau

Billet rédigé par Sarah-Jeanne Desrochers

Peu importe ce que font Franky, Valérie et le reste de la bande, ils se sentent toujours épiés par Mathieu le Morveux, un ado du voisinage. C'est comme si ce dernier se glissait vicieusement parmi eux... Franky se sent traqué et n'aime pas ça du tout. Lorsque Mathieu se suicide, Franky se dit que ce cauchemar tire à sa fin. Et pourtant... Il se retrouve expulsé de son corps après que l'esprit Mathieu y ait pris place. Il devra trouver, et vite, un moyen d'intégrer un corps pour avertir Valérie qu'un esprit malveillant se fait maintenant passer pour lui...

Dans Le mort qui voulait ma peau, la paranoïa cède sa place au fantastique. Si l'impression que Franky a d'être épié est discutable, les évènements paranormaux qui suivront la mort de Mathieu confondront les septiques. La transition se fait toutefois doucement, si bien qu'on prend un moment avant d'avouer qu'il s'agit bel et bien d'un roman fantastique.  Thèmes : vaudou, l’amitié, l’amour mais aussi le suicide et l’intimidation autour de la vengeance. Accessibles aux lecteurs débutants.

Mon avis

J'ai bien aimé sombrer aux côtés de Franky dans cet univers invraisemblable. L'auteur a fait de Mathieu un personnage qu'on ne parvient ni à aimer ni à détester au début du récit. Bien qu'il semble sérieusement dérangé, on se surprend à penser qu'on devrait peut-être le plaindre d'avoir souffert au point de vouloir en finir. Pourtant, sa vengeance est-elle à ce point justifiée? J'adore entretenir avec un personnage un rapport amour-haine, et ici, ça fonctionne parfaitement.

Certains livres se démarquent au niveau de la présentation visuelle et celui-ci en fait partie. Au fil du roman sont insérées des images de mouche. Alors qu'il tente de retrouver son corps, Franky prendra possession du corps d'une mouche. On comprend donc par la suite que les dessins de mouches ne servaient pas seulement à la décoration. Un clin d'œil réussi!

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Bienvenue chez les Paradis. 

Merci à Soulières éditeur pour le roman.