Élisabeth est une sportive de 16 ans sur les épaules de qui pèse une grande responsabilité. En effet, sa jeune sœur Nadia est atteinte du syndrome de Down et, d’aussi loin qu’elle se souvienne, Élisabeth a toujours dû faire attention à elle et accepter de passer en deuxième. Le jour où elle oublie d’entrer le code de sécurité de la clôture, tout se bouscule dans son esprit et elle sombre. Hospitalisée suite à une tentative de suicide, Élisabeth doit réfléchir sur sa place dans la famille et sa relation avec Nadia.
Court roman réaliste, Ma sœur est une luciole aborde la réalité de la vie familiale avec une personne atteinte du syndrome de Down. Il est question de l’impact de Nadia sur la vie d’Élisabeth, mais aussi sur celle de ses parents. En effet, l’hospitalisation permet la mise en scène de séances de thérapies de groupe et ainsi il est possible d’avoir plusieurs témoignages. Si le récit cède parfois la place à une écriture plus didactique, le roman n’en reste pas moins accessible à tous.
Mon avis
Ce roman est intéressant sur plusieurs points. On touche à la vie familiale en général avec une personne atteinte du syndrome de Down et aussi à ce moment où les parents prennent la décision de garder un bébé qui sera différent grâce à une incursion dans un groupe d’entraide où se croisent plusieurs témoignages. Le personnage d’Élisabeth permet quant à lui d’aborder plus particulièrement l’impact de cette réalité sur la vie d’une adolescente et son besoin d’être parfaite, la coupe qui déborde, l’appel à l’aide.
Toutefois, j’ai trouvé l’écriture inégale. La courbe dramatique autour d’Élisabeth présente de beaux moments, mais la narratrice a parfois une voix un peu moralisatrice, surtout à la fin, quand elle fait le point sur son expérience et nous livre les principes de vie auxquels elle est arrivée. J’ai arrêté d’y croire à ce moment et c’est dommage parce que cela a entaché le reste de ma lecture.
Autre petit bémol, le nom du personnage principal varie, étant tantôt écrit Élisabeth et tantôt Élizabeth. J’ai cherché une raison à ces changements sans toutefois arriver à une réponse valable et, à partir du moment où j’ai remarqué ce fait, mon attention a été détournée de l’intrigue.
En bref? Un sujet original et intéressant, mais une écriture inégale qui donne parfois l’impression de vouloir expliquer plutôt que de faire découvrir.
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Alice au pays des Mongols.
Merci aux éditions Vents d'Ouest pour le roman!
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