Bertha a perdu un carnet très important pour elle et elle soupçonne Rachid et Stéfano, deux petits truands, de le lui avoir pris. Amoureux d’elle et certain d’avoir des visions pouvant l’aider, Marcos se propose pour l’aider et, ensemble, ils partent à l’aventure. Cependant, les habitants de la tour ne sont pas les plus riches et certains prennent de dangereux chemins pour tenter de changer leur destin…
Angel, lui, est prof de philo en plus de partager le quotidien de la tour avec certains de ses élèves. Lorsque Nor, un de ses élèves, disparait en lui laissant, à lui seul, une lettre, il doit traverser la fine ligne qui sépare sa vie professionnelle de sa vie privée.
Construisant son histoire autour d’une multitude de personnages qui se dévoilent au contact les uns des autres, Eliacer Cansimo traite de pauvreté, d’immigration, de peur de l’autre, mais surtout de la vie, tout simplement, avec ses aspirations, ses erreurs, ses peurs. Si les multiples récits proposent des rebondissements capables de garder le lecteur attentif, la multitude de personnages et le rythme assez lent, plus dans le descriptif que dans l’action, convient davantage aux lecteurs avancés.
Mon avis
Je trouve que je ne lis pas assez de romans ayant pour décor un pays autre que le Canada, la France, les États-Unis ou l’Angleterre et j’ai trouvé fort agréable de me plonger dans Les enfants de Babel pour découvrir l’univers d’Alfarache, cette banlieue de Séville. On peut se croire dans les citées françaises le temps de quelques pages, la traduction française aidant, mais des spécificités propres à l’Espagne ressurgissent rapidement.
Le début est un peu lent et la mise en place m’a parfois semblé ardue dû au nombre élevé de personnages et à la difficulté de les distinguer, mais une fois que tous sont présentés et qu’on voit les liens se tisser, le récit est vraiment intéressant. C’est fascinant de voir tous ces gens de diverses origines, avec chacun leur histoire et leurs aspirations, qui son habitués de se côtoyer chaque jour sans jamais vraiment entrer en contact et qui, tout à coup, voient leurs lignes de vie s’entremêler. Cette question est d’ailleurs au cœur du récit. S’impliquer dans la vie de ceux qui nous entourent ou laisser faire? Est-on mieux de rester à l’écart ou doit-on aider ceux qui nous entourent? J’ai d’ailleurs beaucoup aimé le personnage d’Angel et sa philosophie distillés au fil des pages. Prof de philo comme l’auteur, il enseigne et tente d’éveiller la conscience de ses élèves, mais il est aussi confronté lui-même à la vie quand il découvre cette lettre de Nor. Alors, agir ou laisser faire?
En bref? Une plongée dans un univers bien différent et des histoires qui font réfléchir et qui restent, longtemps, en tête...
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Merci à l’école des loisirs pour le roman!
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