Quand Luke apprend que son père, milliardaire à la tête d’une entreprise de logiciels, est mort lors d’un voyage en hélicoptère, il part avec sa mère rejoindre sa demi-sœur Megan au Royaume-Uni. Megan est la favorite de Jack Kite, alors que Luke n’est considéré que comme un accident, fils d’une maitresse rapidement oubliée. Aussi le garçon n’est-il pas surpris d’apprendre qu’il n’hérite de rien. Cependant, quand Megan est victime d’une tentative de meurtre elle-même, elle commence à douter de la théorie du complot terroriste et à soupçonner son frère d’en vouloir à l’argent. Commence alors une fuite autour du monde alors que Luke tente, de son côté, de découvrir la vérité…
Roman d’action aux multiples rebondissements, Cible K. est le type de livre qui vous tient en haleine avec une intrigue difficile à lâcher. L’écriture est simple et efficace, accessible à tous les lecteurs. Le roman est toutefois assez costaud et pourrait effrayer les lecteurs plus faibles.
Mon avis
Cible K a des allures de film hollywoodien avec son suspens rythmé et ses scènes parfois un peu surréalistes. Il faut d’ailleurs accepter ce fait dès le début de l’histoire : les décors sont plus grands que nature et les jeunes héros ont des ressources insoupçonnables. À partir du moment où on comprend cette réalité et où on l’accepte, alors l’auteur nous accroche dans ses filets et il est difficile de refermer le roman avant de l’avoir terminé. Alors que les attaques se multiplient, on comprend rapidement que l’ennemi est un proche et tout le monde devient suspect. Le lecteur peut ainsi faire des prédictions et avoir l’impression de pouvoir découvrir la vérité avant Luke lui-même.
Ce récit hors de l’ordinaire a aussi un côté plus réaliste grâce à cet adolescent. En effet, si Megan semble très loin de la réalité de la moyenne des lecteurs avec son collège hyper huppé et ses ressources monétaires, j’ai aimé que Luke soit plus « normal » et que le lecteur puisse s’y identifier. Quand il se retrouve à Brooklyn avec ses amis, se déplaçant en bicyclette et jouant à des jeux vidéos, il est très crédible. On s’attache donc à lui et on le comprend, tant dans son désarroi face à l’univers de son père que dans son besoin de vérité, ce qui permet de créer un sentiment d’attachement.
En fait, Cible K est typiquement le genre de livres que je conseillerais à des jeunes qui préfèrent voir un film que de lire un livre. L’écriture est simple, sans fioriture et concentrée sur une seule chose : créer un rythme d’enfer sans temps mort. Mission accomplie.
En bref? Un roman qui ne passera pas à l’histoire pour son originalité, mais une histoire accrocheuse qui saura ravir les amateurs de films d’action.
Pour un extrait, c'est ici !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Alex Rider.
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire