Dans un Paris futuriste, un psychopathe terriblement dangereux vient de s’échapper alors qu’il était transféré de lieu de détention à un autre. Alors qu’il a tué tous ceux qui étaient affectés à sa surveillance, il a laissé en vie Luther, le super flic qui l’avait arrêté, lui lançant le pari de recommencer. Décidé à reprendre ses activités meurtrières, il commet bientôt le crime de plus sanglant que Paris ait connu. Mais Luther, en plus de n’avoir que les faibles moyens de l’état, est aux prises avec un copieur de Seth qui, lui, a décidé de tuer les cinq plus grandes fortunes du pays. Le tout sans compter l’épidémie de soleil noir qui plonge chaque mois des milliers de victimes dans un coma sans espoir…
C’est un univers particulier qu’a créé Hervé Jubert puisqu’on est à Paris dans un futur proche qui n’est pas daté. Entre science-fiction et roman policier, La règle de Seth propose une suite de rebondissements ininterrompue et une gamme de personnages intéressants, tous un peu fêlés à leur manière, certains plus que d’autres. Divisé en trois parties distinctes qui, si elles se suivent, pourraient presque se lire indépendamment, le roman est accessible à de nombreux lecteurs, mais les multiples intrigues parallèles pourraient être difficiles à suivre pour un débutant.
Mon avis
C’est une chouette lecture qui sort un peu de l’habituelle intrigue mettant en scène des héros adolescents puisque, même si ce titre a été publié pour un jeune public, tous les protagonistes sont adultes. Pourquoi est-ce un roman jeunesse alors? Je me suis aussi posé la question au fil de ma lecture et la réponse est peut-être dans l’aspect peu approfondi de certains aspects de l’intrigue. En effet, on ne va pas profondément dans la psychologie des personnages et quelques situations sont esquissées sommairement, comme si les détails avaient été mis de côté au profit de l’action. Heureusement, le récit n’en pâtit pas trop et est accrocheur.
Côté histoire, justement, on est dans la science-fiction puisque l’action se passe à Paris dans un futur indéfini, mais le tout reste assez léger. Si on comprend rapidement qu’on est dans le futur à des détails du quotidien, les puces, le vélo de Michel, les hologrammes, etc., nos repères ne sont pas perdus et on reconnait la Ville lumière. En outre, Hervé Jubert va droit au but, commençant l’action dès le début du premier chapitre et n’arrêtant jamais, entremêlant les intrigues autour de Seth et de celui qui s’amuse à le copier sans négliger l’intrigue parallèle avec cette idée d’épidémie de soleil se répandant lors de la nouvelle lune et touchant principalement certains types de personne. Une des dernières scènes donne d’ailleurs plus de détails sur cet aspect et m’a donné envie de me lancer dans la suite!
Seul bémol, personnellement, j’aurais aimé que les personnages soient plus développés. Seth, bien sûr, méchant captivant s’il en est un, d’autant plus quand on en apprend un peu plus sur son passé à la fin du roman, Luther aussi, superflic habitant dans un drôle de quartier, mais aussi tous ces personnages secondaires qui semble prendre une part active à l’intrigue. En fait, il y a dans ce premier tome matière à beaucoup de psychologie, mais c’est un peu oublié. En même temps, la fin très ouverte laisse place à la suite, déjà publiée, qui nous en offrira peut-être davantage! À suivre…
En bref? Des personnages que j’aurais voulu plus approfondis, mais de multiples intrigues qui gardent le lecteur captif et un Soleil Noir qui ne me donne qu’une option : lire la suite!
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