À la mort de sa mère, Chloé, 15 ans, choisit de ne pas suivre son père dans la petite île du Pacifique où il habite depuis de nombreuses années avec sa nouvelle famille, et de rester plutôt avec sa sœur Joséphine, étudiante studieuse en médecine, et son frère Gaspard, passionné de jeux vidéos et d’opéra. Mais l’adolescente traverse une période de tourments, voyant la fin de ses études arriver et n’ayant aucune idée de ce qu’elle veut faire dans la vie, et ce ne sont certainement pas les cinq lettres, à lire une fois par an par le notaire, que sa mère lui a laissées qui l’aideront à y voir plus clair…
Le bonheur en cinq lettres est un roman réaliste écrit au « je » et traitant des thèmes du deuil, de l’amour et de la quête d’identité à travers les aventures de Chloé. Le récit s’étale sur cinq ans et met en lumière les mois entourant la fin de l’année de chacune de ces étapes, moment durant lequel Chloé se fait lire la lettre de sa mère par le notaire. Léger quoique abordant des thèmes assez lourds, le ton attirera les lecteurs intermédiaires.
Mon avis
C’est la couverture qui m’a tout de suite attirée en librairie, cet espèce de sentiment que l’héroïne devait être à la croisée des chemins, et puis j’aimais aussi l’idée des lettres écrites par une mère se sachant condamnée et voulant partager encore un peu de sa vie avec ses enfants. Dans le premier cas, j’ai été servie, Chloé étant en effet à un moment charnière de sa vie, mais pour ce qui est des lettres…
En fait, les lettres ne sont pas du tout ce à quoi on pourrait s’attendre. Pas de philosophie transcendante, pas de déclaration d’amour non plus. Et si le lecteur est surpris, Chloé l’est tout autant, elle qui est enlisée dans la fin de l’adolescence et qui aurait parfois bien besoin qu’on lui tende la main (ou qu’on la secoue, au besoin). En effet, Chloé ne voit pas plus loin que le bout de son nez et cela fait en sorte que le roman est assez lent, comme si le mouvement était lourd, et moi-même j’ai parfois eu l’impression de m’embourber. La famille est absente, Joséphine et Gaspard étant pris dans leur propre vie et le paternel écolo perdu dans son Pacifique (chouette moment du roman que la visite, d’ailleurs), si bien que c’est la meilleure amie qui sert de conseil et que Chloé fait quelques erreurs. Au final toutefois c’est un roman très réaliste, qui nous met face à ce moment de la vie où les grandes décisions sont difficiles à prendre et où, contrairement à la plupart des romans sur le sujet, ce ne sont pas tous les ados qui arrivent à sauter dans le vide.
Si vous avez aimé, sachez que l’auteure prévoit une série de cinq livres dans laquelle Chloé vieillira. En attendant, vous pouvez aller lire Quatre sœurs!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire