Marjorie et Béatrice ont déjà été très proches, mais depuis qu’elles sont en compétition pour devenir la première ballerine au cours de ballet, tous les coups sont permis. À seize ans toutefois, les courbes de l’adolescence font beaucoup de mal à la première qui se voit rejeter par sa professeure de danse et la deuxième, même soudainement auréolée de la lumière du solo, ne parvient pas à trouver son équilibre. Serait-ce à cause du regard de son père qui ne la trouve jamais assez mince? Si le fossé entre les deux filles est immense, c’est peut-être justement de l’autre dont elles ont besoin pour affronter ce dur moment, et ce même si elles luttent férocement pour le cœur du même garçon…
Roman réaliste, Pas de deux s’intéresse à l’univers de la danse, commençant avec le ballet, puis s’éclatant avec le flamenco dont l’ordre des chapitres est d’ailleurs inspiré. À travers l’histoire de Marjorie et de Béatrice, l’auteure aborde le thème de l’anorexie, mais aussi la quête de soi, le besoin d’approbation et l’amitié en mêlant narration avec journal intime, slam, slogan publicitaire et scénario de film, de quoi rejoindre les lecteurs intermédiaires dès 12 ans!
Les ennemis approchent,
Brandissant leur pioche.
Ils l’accrochent,
Ils l’embrochent
Tel un fantoche !
Aucune cloche
Sonne la fin des reproches.
Et sur les roches
Elle s’amoche
C’est un chouette roman que celui-ci. Dans la lignée des livres de filles, Pas de deux se distingue par les différents styles qu’utilise Sonia K. Laflamme pour caractériser les personnages. Si certains semblent moins fluides, d’autres sont très efficaces et naturels dans la bouche des adolescents. Coup de cœur d’ailleurs pour les moments cinématographiques de Thomas et les slams de Béa.
J’ai aussi apprécié la façon différente de traiter le thème de l’anorexie. Si c’est plus classique avec le personnage de Béa qui vit avec la pression du regard de son père entouré de mannequins (et quel père que celui-ci qui donne, en toute connaissance de cause, un pantalon une taille trop petite à sa fille), l’auteure aborde aussi le mal-être qui envahit certaines filles lorsque naissent les courbes normales de la femme à l’adolescence à travers Marjorie. J’aime que cette dernière doute, pense aux régimes et les rejette aussitôt parce qu’elle aime trop manger (d’ailleurs, chouette idée que ces gros mots liés à la bouffe!) et se cherche une danse où elle pourra être elle-même. Non, le moule des danseuses de ballet ne convient pas à toutes et les autres avenues ne sont pas moins intéressantes…
Le petit plus? Superbe idée que d’écrire les chapitres en respectant les temps du flamenco !
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Cupcakes et Claquettes.
Merci aux éditions Hurtubise pour le roman!
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J'aimerais beaucoup lire ce livre car une de mes amies me l'a conseillé.