Kiss

Emily est une adolescente de treize ans qui est amie depuis toujours avec Carl, son voisin, son confident, celui qu'elle épousera plus tard comme ils se le disent depuis longtemps. En effet, Carl n'est pas un garçon comme les autres, il est sensible, il aime l'art et il ne fait pas toutes ses blagues un peu vulgaires que semblent affectionner les adolescents de leur âge. Ensemble, ils ont créé un univers complet, le pays de Verre, et se retrouvent tous les jours dans la cabane de Carl pour continuer à écrire leur saga. Mais cette année-là, Carl a changé de Collège et s'éloigne peu à peu d'elle. Emily a de la difficulté à gérer cette exclusion, surtout qu'elle se découvre des sentiments plus forts que de l'amitié. En plus, sa nouvelle amie Miranda l'exubérante prend beaucoup de place. Tout comme le nouvel ami de Carl, Paul le joueur de football. Autant Miranda intimide Emily car elle est fonceuse et tente ouvertement de draguer Carl, ce que la jeune fille ne sait pas comment faire elle-même, autant Paul rebute Emlily. En effet, en sa présence le caractère de Carl semble changer complètement et elle se sent reléguée aux oubliettes.

C'est le passage de l'enfance à l'adolescence qui est abordé en douceur dans ce livre anglais et la découverte de la sexualité, au travers d'expériences typiques de l'adolescence. Mais c'est aussi la découverte de son homosexualité par Carl et sa gêne à en parler ouvertement, gêne qui semble justifiée si on en croit la réaction des garçons de son Collège lorsque son secret est éventé. 

Mon avis

C'est un sujet très intéressant que celui traité dans Kiss, mais le roman est long à démarrer et les passages où Emily et Carl se perdent dans le Pays de Verre où ils sont la reine Emilia et le roi Carlo ne sont pas du tout dans le même style que l'ouvrage et créent des longueurs, ce qui pourrait en décourager quelques-uns. J'ai pour ma part trouvé que les signes de la distance de Carl étant criant dès les premières pages, mais le sujet de l'homosexualité de l'adolescent n'est clairement abordé qu'à la page 256, sur un total de 344. C'est d'ailleurs à ce moment que le livre m'a semblé devenir plus intéressant puisqu'on voit la réaction des adolescents face à cette différence et on sent la douleur que cela crée. Un livre pertinent, donc, mais qui demande de la patience!