Fille d’un couples d’espions, filleule d’un des meilleurs agents du métier, Maggie Silver a ça dans le sang. Spécialiste de l’ouverture de serrures qui a ouvert son premier coffre-fort à 3 ans, elle reçoit sa première mission officielle à 16 ans : se rapprocher du fils d’un journaliste new-yorkais possédant des informations sensibles. Si elle est emballée à l’idée de voler de ses propres ailes, il faut avouer que le défi est de taille puisqu’il ne s’agit pas cette fois de codes à décrypter, mais de relations humaines à créer. D’ailleurs, pour y arriver il faudra déjà qu’elle survive à la jungle que représente l’école secondaire de l’Upper East Side où est inscrit le fils d’Armand Oliver.
Roman d’aventures mêlant espionnage, adolescence et premières amours, La pire mission de la vie est un divertissement efficace qui mise sur l’humour et les dialogues punchés pour captiver le lecteur. Écrivant au « je » et utilisant le passé composé comme principal temps de narration, l’auteure rejoint ainsi un public de lecteurs intermédiaires malgré la longueur du récit.
On pourrait presque croire que ce livre est le résultat d’une recette de best-seller pour adolescents : une héroïne espionne, un riche collège de l’Upper East Side, un adolescent complètement craquant et des situations cocasses. Le tout dans une histoire sans temps mort où les dialogues sont punchés et efficaces et où on a l’impression d’être dans les décors de Gossip Girls, parents riches et absents en prime.
La pire mission de ma vie est donc un divertissement efficace capable de captiver son auditoire, mais il faut d’abord accepter que le tout soit un peu invraisemblable. D’ailleurs, si j’ai aimé la personnalité pétillante de l’héroïne ainsi que son délectable sens de la répartie, j’ai trouvé dérangeant qu’elle répète sans arrêt qu’elle est une espionne. Justement, ça enlève de la crédibilité au personnage puisqu’elle est supposée avoir grandi dans cet environnement. En effet, difficile de croire que personne ne lui a enseigné à se taire !
À côté d’elle, le fils d’Armand Oliver et Roux, une extravertie isolée suite à une gaffe, sont intéressants et tout aussi drôles qu’elle dans leurs répliques. On sent que l’auteure a eu du plaisir à les faire discuter et c’est contagieux. Dommage toutefois, les personnages des adultes, exception faite d’Angelo, sont peu définis, malhabiles et caricaturaux. Encore une fois, ça n’aide pas à donner de la crédibilité à l’ensemble.
En bref? Un divertissement sympathique et efficace malgré l’invraisemblance de l’histoire, mais rien qui restera longtemps en mémoire.
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