Mon étrange petite soeur et les prisonniers d'Alcatraz

En 1935, le père de Caribou accepte un poste d’électricien et de gardien à la prison d’Alcatraz, située sur une île en banlieue de San Francisco, afin que la sœur du jeune garçon puisse intégrer une école spécialisée. Nathalie est autiste et a besoin de soins spéciaux, cependant elle est d’abord refusée à l’institut Walter et Caribou doit s’en occuper. Difficile alors de nouer des liens d’amitié avec les autres enfants de l’île, surtout avec la fille rebelle du directeur, sauf s’il accepte de la seconder. En effet, ils n’ont pas le droit de parler des prisonniers à l’école, mais Lola a d’autres plans en tête et Caribou, rapidement entrainé dans ses histoires, y découvrira un bénéfice inattendu…

Roman d’aventures qui aborde le thème de l’autisme en plaçant les personnages dans un contexte historique et géographique imaginatif et surprenant, Mon étrange petite sœur et les prisonniers d’Alcatraz est écrit sous la forme d’un journal rythmé qui pourra charmer les lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Mon étrange petite sœur et les prisonniers d’Alcatraz est vraiment un roman touchant. À travers l’histoire de Caribou, il est question du début de l’adolescence et des responsabilités qui viennent avec, mais aussi du soutien d’une sœur autiste et de l’amour familial. Dans ce nouvel environnement pour le moins spécial où il arrive, Caribou doit faire face aux préjugés et j’ai aimé découvrir comment l’autisme était perçu dans les années 1930.  Les multiples tentatives de la mère de Nathalie pour lui donner une vie normale sont d’ailleurs vraiment surprenantes ! En fait, si les adultes se retrouvent en périphérie la plupart du temps, ils sont vraiment nuancés et authentiques, apportant une dose encore plus grande de crédibilité au récit.

Le petit plus? J’aime la rigueur de l’auteur qui a cherché à rendre la vie à Alcatraz le plus fidèlement possible, tout comme les crises que traverse Nathalie. Ça donne d’autant plus de relief aux scènes imaginées comme le trafic à la lingerie et la rencontre surréaliste avec la mère d’Al Capone.