Gouverneur du Nord où il applique la loi, Eddard Stark vit avec sa femme Catelyn, ses fils Robb, Brandon et Rickon, ses filles Sansa et Arya et son fils bâtard Jon. Ayant aidé le roi Robert à prendre le trône dix ans auparavant, il ne s’attendait pas à voir arriver son ancien compagnon sur ses terres. Ayant perdu son bras droit, Robert vient pourtant demander à Eddard de l’accompagner dans la capitale, Port-Réal, pour devenir la nouvelle Main du Roi. En sachant qu’il ne peut refuser, Eddard comprend aussi qu’il entraine dans famille dans un nœud de vipères.
D’ailleurs, les Targaryens qu’il a aidé à évincer du pouvoir cherchent une façon de reprendre le trône perdu et le prince Viserys vend sa sœur en échange d’une armée de Dothrakis, célèbres guerriers à cheval. Mais les mœurs des Dothrakis pourraient bien le surprendre…
Moins sanglante et moins dénudée que l’adaptation télévisuelle, l’adaptation en bande dessinée du premier roman de la série Game of thrones, Le trône de fer, grand succès de fantasie, pose le décor tout en esquissant une multitude d’intrigues. Complexe, il s’adresse aux lecteurs experts, mais pourra aussi accrocher les lecteurs moins expérimentés adeptes de la série.
J’ai fort apprécié la préface de R. Martin qui explique que les scénaristes de la bande dessinée, tout comme ceux de la télévision, sont partis directement de la matière première, adaptant à leur façon et selon les possibilités de leur médium, le texte de base. Ce n’est pas un énième produit dérivé pour faire acheter le spectateur, mais bien une œuvre à part, un travail artistique de qualité où Tommy Patterson est arrivé à rendre vivant chacun des personnages principaux, mention spéciale à Thyrion, ainsi que les Marcheurs du Nord, guerriers de glace sans pitié qu’on sent menaçants à travers les pages. Dans la plupart des cases c’est donc réussi, même si on sent parfois que le travail colossal a aussi demandé une certaine vitesse et que certains profils ou arrière-plans sont moins bien réussis, tout comme les personnages féminins.
Si la bande dessinée est donc agréable à lire, le médium reste quand même limité et, malgré les 120 pages du premier tome, on ne couvre finalement qu’une petite partie de l’histoire, tout en ayant l’impression de passer à côté de certains enjeux et de n’avoir pas assez de profondeur dans la connaissance des personnages.
Néanmoins, la bande dessinée reste une façon accessible de découvrir l’œuvre et une lecture sympathique pour prolonger le plaisir !
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