Half Bad tome 1 - Traque Blanche

Vivant en secret aux côtés des humains en Angleterre, deux clans de sorciers s’affrontent, les Blancs et les Noirs. Né de l’union extraordinaire entre deux membres des clans ennemis et élevée par sa grand-mère, une sorcière blanche, Nathan est tout surveillé dès sa naissance sous le couvert d’évaluations régulières et est de plus en plus contraint par les restrictions qui lui sont imposées. En effet, fils de Marcus, sorcier Noir légendaire pour sa cruauté et le nombre de ses victimes, Nathan pourrait être celui qui réussira à l’éliminer, mais il pourrait aussi vouloir suivre ses traces.  Enfermé à seize ans afin d’être dressé, il arrivera pourtant à s’enfuir pour chercher sa voie. Mi-Blanc, mi-Noir, de quel côté de la ligne floue entre le bien et le mal se trouve-t-il?

Half-Bad est un roman de fantasie nous entrainant dans l’univers caché des sorciers. Abordant les thèmes de la différence, de la haine raciale, de la famille et de la loyauté dans une intrigue aux nombreux rebondissements, Sally Green a écrit  une histoire captivante s’adressant aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

En lisant le résumé, on peut penser à Harry Potter puisqu’on se trouve aussi en Angleterre dans un univers où les sorciers, qui appellent cette fois-ci les humains « normaux » des Béjaunes, vivent retirés et cachés, mais l’univers est ici plus sombre, plus calculé, plus manipulateur. D’ailleurs, la magie est peu utilisée, Nathan n’ayant pas encore vécu l’initiation qui lui permettra de découvrir son don, mais les éléments sont mis en place et, si ce premier tome est déjà captivant, la suite s’annonce encore plus riche.

Accrochant son lecteur dès le début alors que Nathan est enfermé dans une cage et raconte comment il est arrivé, Sally Green a créé une histoire rythmée et captivante en utilisant intelligemment son thème principal. Nathan est un semi-code, portant en lui à la fois le noir et le blanc, mais il n’est pas le seul à avoir deux facettes. Dès le départ, avec les sorciers blancs qui, sous le couvert du bien, se transforment en tyrans, on comprend que la dualité sera exploitée et elle l’est en effet, avec presque tous les personnages mis en place. Au fil des rebondissements, l’auteure questionne la loyauté, la filiation, la notion de vengeance dans une partie d’échec où Nathan cherche à quitter son rôle de pion. Plus lent dans la première partie, le roman est très rythmé quand Nathan se sauve et que commence sa traque. Dès lors, difficile de refermer le livre sans l’avoir terminé…

Seul bémol, alors que l’écriture de Sally Green est généralement agréable, l’utilisation de passages avec une narration au « tu » est un peu déstabilisante. Oui, ça implique nécessairement le lecteur dans l’histoire, mais ces passages sont coupés du reste du récit et il est difficile de comprendre à quoi ils servent. Absents de la deuxième partie, ils ne m’ont d’ailleurs pas du tout manqué!

Le plus? Les éditions Milan ont fait une super campagne marketing en France, en Belgique et en Suisse en cachant des exemplaires du roman dans les grandes villes et en donnant les indices sur les réseaux sociaux. À quand à Montréal et Québec?