Je suis pour les livres qui parlent de sexualité aux adolescents, qu'ils portent sur les premières fois mignonnes ou moins réussies ou sur les agressions et les façons de s'en sortir, de dénoncer. Ces livres sont d'ailleurs un moyen de rejoindre les victimes, de les aider et ils sont nécessaires.
Et pourtant, aujourd'hui, j'ai hésité à publier l'article de Kim, nouvelle collaboratrice, sur le roman Non c'est NON, publié dans la collection Tabou chez de Mortagne, non pas à cause du propos, mais de la couverture. Autant le choc qu'elle crée fonctionnera pour les plus vieux, ira chercher aussi le public qui en a besoin, autant je me sens mal à l'aise de la publier ici, sur un site qui s'adresse aussi au 16 ans et plus, mais qui est visité le plus souvent par des adolescents plus jeunes.
Pourquoi j'ai senti le besoin de me justifier? Parce que je n'aime pas la censure. Parce que c'est la deuxième fois que je fais le coup aux éditions de Mortagne (et à Diana Bélice, qui aime bien les sujets difficiles). Et parce que je voulais que ceux qui en ont besoin sache que ce livre, très pertinent, existe.
(Et parce que c'est jeudi, voici ma tête de censure...)
Parcourir les archives |
J'ai travaillé dans une école secondaire et maintenant dans une bibliothèque publique. L'image est forte et peu déranger certains (plus que probablement des parents et non les adolescents), mais personnellement je ne censurais pas. C'est une partie du livre, un peu comme pour nous, notre corps. Je crois qu'au contraire l'image parle d'elle-même et attire les jeunes. La censurer c'est censurer une partie du livre. On parle ici d’un livre au contenu littéraire dont le sujet est bien amené, documenté, objectif sans être moralisateur et dont l’image de la couverture reflète très bien ce dont il sera question.
L’image n’est ni vulgaire, ni obscène, ni vulgaire. Alors pourquoi censurer? Est-ce vraiment l’image qui dérange où le contenu qu’elle suggère? Je crois que là est la question.