Comme à mon habitude, en ce début juin je vous propose des « valises » de lecture pour les enseignants en fonction des niveaux scolaires. Tirées de mes lectures de l'année, ces sélections regroupent des oeuvres qui me semblent vraiment intéressantes pour le niveau visé, des livres que je voudrais avoir en classe.
Cette année, du 2 au 5 juin, l'Association nationales des éditeurs de livre me permet en plus de faire tirer plusieurs des livres de la sélection. Ça se passe sur Facebook !
Alors les voici...
Ici, j'ai vraiment essayé de varier les genres et les publics.
Comme un ouragan parce que c'est de la poésie hyper accessible, mais aussi pour le thème abordé : celui de la révélation de son orientation sexuelle et de toutes les peurs que ça peut entrainer, même en 2021. C'est l'occasion d'ouvrir la conversation tout en explorant un genre littéraire qui peut faire peur ! Un festin pour les chiens parce qu'on aime beaucoup l'horreur et que François Gravel a su créer une intrigue forte avec une ambiance efficace, rehaussée par les photos abimées qui parsèment les pages. Vive les frissons ! L'hotel de la dernière chance parce que ce roman mélange fantastique et suspens, deux genres très accrocheurs aussi. C'est en plus le premier tome d'une série, ce qui est toujours chouette pour motiver des jeunes à lire !
Tu crois tout savoir Jilly P. parce que c'est un livre qui est intéressant en lui-même, mais aussi qui fait réfléchir à la posture d'allié. Face au racisme, oui, mais pas que, vous verrez ! Ondes virales parce que j'ai bien aimé ce roman de la collection Sphinx, qui propose des histoires survitaminées accrocheuses et rythmées dans lesquels les lecteurs sont forcément impliqués puisque c'est rédigé au « tu ». Finalement, C'est beau le rouge parce que parler davantage des menstruations, et dès le primaire, c'est faire en sorte de rassurer celles qui y feront face, mais aussi inclure les autres dans le débat. Et si vos élèves plissent le nez et font des têtes de dégoutés, c'est une raison de plus : ils ont besoin de découvrir ce documentaire qui est, en plus, vraiment très chouette tant dans son contenu que dans son visuel !
Alors, Les Prank pour le premier chapitre qui est une prolepse (la prof de français en moi est ravie), mais aussi pour la relation frère-soeur, le thème du handicap aussi et tout ce qui entoure Youtube. Si je disparais parce que c'est un album pour les grands des plus percutants. C'est interpelant, c'est nécessaire et c'est une lecture qui peut faire réaliser beaucoup de choses, qui nous remet face à nos préjugés. Le plongeoir parce que c'est GÉNIAL (oui, oui), trois récits courts et punchés qui permettent de mettre en évidence les rôles de la victime, de l'agresseur et du témoin dans des scènes qui parlent de consentement sans parler de sexualité. C'est riche, bien écrit et frappant !
Exit l'innocence parce que ce sont des nouvelles, un genre qu'on voit trop peu en littérature pour ados, mais qui pourtant est vraiment chouette. C'est plus axé sur des préoccupations féminines, mais ça explore tout ce qui se passe dans le passage entre l'enfance et l'adolescence et c'est vraiment bien fait, surtout quand on parle de la perception du corps. L'après parce que c'est l'adrénaline, une histoire forte qui n'a pas peur d'être violente par moments, un livre construit comme une série Netflix, avec des punchs à la fin de chacun des chapitres pour nous donner envie de lire la suite. Finalement, Magic Charly parce que le tome 2 est à la hauteur du premier, que le héros est noir (ça ne devrait pas être un argument en soi, mais, oui, on devrait vraiment faire des efforts pour diversifier nos bibliothèques), que l'univers présenté est savoureux et que les péripéties sont enlevantes.
Parasites parce que l'histoire est actuelle, percutante, accrocheuse et que la langue est belle, que c'est un livre plus résistant, mais qui fonctionne. Après nous, les animaux pour le voyage hors de la psyché humaine, pour le regard sur le monde post-humanité, pour l'originalité de la proposition. Méconnaissable pour la découverte « de l'intérieur » du trouble du spectre de l'autisme, pour la justesse du rendu et pour la qualité du récit.
Le jour où je suis mort et les suivants parce que c'est un sujet difficile, trop peu abordé, que l'alternance des points de vue renforce le sentiment qu'il faut que les ados sachent que ce livre existe. Plein gris pour la qualité de la proposition, pour le côté thriller, pour la psychologie, pour les questionnements que ça éveille et pour la plume de Marion Brunet. Burn (parce que Patrick Ness, tout simplement) parce que c'est décalé, riche en émotions, en inattendu, parce que ça parle de dragons, de secte, que ça a un petit côté Umbrella Academy avec ses personnages fous et que c'est génial pour les grands lecteurs.
Voilà ! En espérant que cet article vous ait donné envie de vous plonger dans la littérature jeunesse cet été !
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