Herman n’a que onze ans quand, en 1870, des Apaches le capturent lors d’un raid sur sa ferme. S’il se débat au début, le garçon à la tête de pioche comprend qu’il ne sera pas tué, mais mis à l’épreuve. Décidé à prouver qu’il mérite de vivre, Herman relève tous les défis que lui lancent le chef Carnoviste et celui qui est d’abord son bourreau puis devient son frère, Chiwat. Au fil des ans, le garçon oubli complètement Herman pour devenir En Da. Mais quand il est reconnu comme un Visage Pâle par les rangers lancés aux trousses des autochtones et qu’il rentre au camp sain et sauf alors qu’un drame vient de se jouer, son clan doute, encouragé par le shaman qui n’a jamais aimé En Da. Le garçon est invité à retourner parmi les siens. Mais comment retourner dans cette vie qu’il ne connait plus, avec cette famille qui n’est plus la sienne?
Histoire romancée à partir de l’autobiographie d’Herman Lehman et des témoignages de ceux qui l’ont connu, L’Apache aux yeux bleus est un roman historique qui entraine son lecteur à la découverte de la culture apache. Rythmé par de nombreux rebondissements et assez court, centré sur l’action, ce récit peut rejoindre tous les lecteurs.
Si l’histoire d’Herman est vraie, elle n’en est pas moins étonnante et remplie de rebondissements, que la plume fluide de Cristel Mouchard a su mettre en relief. L’écriture est simple, accessible et juste. L’auteure ne s’aventure pas dans les raisons dramatiques de la présence du visage pâle parmi les Apaches, mais se met plutôt vraiment à la hauteur de celui qui deviendra En Da et permet au lecteur de comprendre comment il a pu tant s’intégrer à cette culture, à cette famille qui n’était pas la sienne. Les Apaches sont durs, mais aussi aimants, et bien que réputés pour être un peuple guerrier, savaient aussi choisir la voie pacifique. Par ailleurs, au fil de l’histoire de son héros, Cristel Mouchard soulève l’intéressante question de l’identité culturelle, des liens qu’on peut nouer en situations extrêmes et qui forgent ce qu’on devient.
c'est trop bien.