Blackwood - Le pensionnat de nulle part

Kit a bien fait savoir à sa mère qu’elle n’appréciait pas du tout qu’elle la place dans un pensionnat pendant qu’elle part en lune de miel en Europe avec son nouveau mari. D’autant plus que la meilleure amie de l’adolescente a été recalée aux examens d’admission, ce qui est surprenant pour une première de classe. Aussi, lorsque Kit dit à sa mère en arrivant devant Blackwood que ce pensionnat lui semble rien de moins que maléfique, cette dernière ne la prend pas au sérieux.

Toutefois, les premiers jours semblent donner raison à Kit. Elles ne sont que quatre pensionnaires à Blackwood, et leurs nuits sont perturbées par des rêves mystérieux alors qu’elles développent des dons artistiques surprenants… Qu’est-ce qui se passe vraiment dans ce pensionnat dont elles semblent être les prisonnières?

Ce roman qui est paru pour la première fois en 1974 voit le jour en version française à l’occasion de son adaptation cinématographique, mais a été remanié afin d’y intégrer des références à internet et aux téléphones cellulaires (quoique l’un comme l’autre deviennent rapidement inutiles). Dans un huis clos aux allures de thriller qui s’adresse aux lecteurs intermédiaires, les mystères s’accumulent et captivent.

Mon avis

Lois Duncan a vraiment su créer avec ce roman une ambiance à faire frissonner. Il y a d’abord une belle mise en place du décor et l’auteure a un souci du détail qui fait en sorte que le tout semble réel même si on est clairement dans un univers plus près du début du 20e siècle que dans le monde contemporain, et ce malgré les références du début à internet. En fait, ce sont les références culturelles, surprenantes, et les conversations entre les quatre adolescentes qui appuient cette impression, les mots employés, les façons de s’interpeler pouvant sembler particulières à l’adolescent d’aujourd’hui. Les quatre héroïnes sont d’ailleurs intéressantes, Kit en tête de liste, fonceuse, déterminée, forte, loyale, et malgré une fin un peu brusque, elles font de ce récit un roman captivant qui, s’il ne marque pas, offre un moment de lecture sympathique.

Merci aux éditions Hachette pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision!