Les fantômes de Mingan

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

La mère de Magali-Sajani ne reste jamais bien longtemps à la maison. En effet, elle achète et vend des épices, et ce, partout dans le monde. L’adolescente s’entend bien avec son père et son frère, mais l’absence d’Alisha pèse parfois à Magali. Le jour de son retour, Alisha attend sa fille à la sortie de l’école. Le souper au restaurant n’enchante pas la jeune fille, mais la nouvelle qu’Alisha lui annonce lui fait complètement oublier sa colère. Lors de son prochain voyage d’affaires, elle propose à Magali de l’accompagner à Havre-St-Pierre pendant deux semaines.

L’arrivée sur la Côte-Nord est loin d’être parfaite. Après une crevaison, la rencontre de Kenny et une nuit dans un motel, l'adolescente ne se doute pas une minute qu’elle fera aussi de très belles rencontres, entre autres au sein de la communauté amérindienne dont fait partie Kenny. Mais Magali croisera aussi le vieux kaku, un ermite qui vit dans la forêt, et l’adolescente ne sera pas au bout de ses peines avec cet étrange personnage qui semble la suivre…

Parsemée de références amérindiennes intéressantes, l'histoire plonge le lecteur dans le monde des légendes et des coutumes des Innus, aussi appelés Montagnais. Écrit dans un style épuré, le roman est accessible tant aux lecteurs débutants qu’à ceux qui s’intéressent à la Côte-Nord.

Mon avis

En général, les légendes et les croyances reliées à l’histoire du Québec m’intéressent. Toutefois, le roman de Mireille Villeneuve ne répond pas totalement ce à quoi je m’attendais. Certes, beaucoup d’informations et d’éléments concernant les localités de Havre-Saint-Pierre et Natashquan se retrouvent dans le récit. De plus, la rencontre entre Magali et Kenny est un excellent prétexte pour présenter les coutumes des Innus et les références à la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan plongent le lecteur au cœur de ces monuments naturels. Cependant, le personnage du vieux kaku (porc-épic) gâche un peu le récit. En effet, je n’ai pas cru à cet ermite qui apparait un peu partout, qui vole des objets et qui dégage une odeur nauséabonde et cette impression a teinté le reste de ma lecture.Par contre, le roman n’est pas dépourvu d’intérêt et il plaira au lecteur qui apprécie les légendes amérindiennes.

Merci aux éditions Hurtubise pour le roman!