Une vraie fille

Mia a toujours joué au baseball par plaisir, mais sans grandes ambitions. Sa mère en a pourtant pour elle et pousse l’adolescente à participer à la sélection de l’équipe officielle de la Côte-Nord. Elle voit en Mia une grande lanceuse et est prête à faire tous les trajets, interminables, pour permettre à sa fille de jouer. Mia n’y croit pas trop, mais elle réussit pourtant à se qualifier, seule fille parmi les treize garçons de l’équipe. Si elle est rapidement cataloguée comme un « gars » par la plupart de ses coéquipiers grâce à ses capacités physiques et à sa préférence pour les hotdogs face à la salade, Mia n’en reste pas moins une fille... Surtout quand l’amour s’en mêle!

Roman réaliste qui entraine le lecteur dans l’univers du baseball, mais aussi dans la réalité de la Côte-Nord, Une vraie fille parle d’amitié, de dépassement de soi, d’adolescence et d’amour dans une histoire courte et rythmée, accessible à tous les lecteurs.

Mon avis

Une vraie fille est un récit ancré dans la réalité des jeunes joueurs de baseball d’aujourd’hui puisque basé sur le quotidien d’un vrai joueur de l’équipe de la Côte-Nord, le fils de l’auteure. Si elle est entourée de garçons, l’héroïne de ce roman est toutefois une fille, atypique et pourtant tout à fait normale, le genre d’adolescente en laquelle le lecteur peut se reconnaitre. Le dépaysement vient du décor, puisqu’on est peu habitué à ce que les récits se passent si loin en région. D’ailleurs celui-ci remet en perspective bien des choses (il faut vraiment aimer le baseball pour se lever à quatre heures du matin et faire deux heures et demie d’autobus pour se rendre à une pratique!).

Deux ans après l’aventure du roman Ensemble, on retrouve la plume fluide de Tania Boulet, sa capacité à être si juste et à créer des personnages auxquels on croit. Si le lecteur se rend compte (comme tous les autres membres de l’équipe) de la romance qui s’installe bien avant Mia, n’empêche que le chemin qui mène à cette découverte finale est sympathique, amusant par moment, ce qui crée une lecture fort agréable.

Merci à la maison d'édition Québec Amérique pour le roman!