Quand le destin s'en mêle

Tristan est chanteur dans un boys band britannique très populaire. Le plus jeune des quatre musiciens, il est aussi le plus protégé par ceux qu’il appelle ses frères, d’autant que sa dernière relation amoureuse s’est terminée par un abus malsain de drogue.

Stella est mannequin à ses heures pour gagner de quoi survivre. Québécoise de dix-sept ans ayant obtenu l’émancipation de sa mère alcoolique qui l’a abandonnée chez ses grands-parents, elle voyage comme elle le peut et écrit dans un petit carnet qui la suit partout. Un jour, se dit-elle, elle sera éditée…

Leur première rencontre sera courte. La deuxième surprenante… et la troisième pourrait bien être la bonne. Mais entre les deux, un monde de différences… et de barrières. Faudra-t-il que le destin s’en mêle?

Samuel Champagne offre à ses lecteurs une histoire d’amour avec une touche britannique dans ce roman accessible bien ancré dans la réalité. Abordant les thèmes de la popularité, de la famille, de l’amour et de lâcher-prise, ce roman peut rejoindre tous les lecteurs.

Mon avis

Samuel Champagne, qui s’est fait connaitre par des romans LGBT, a une « voix » littéraire bien à lui. Et peu importe l’histoire qu’il raconte, on retrouve cette fluidité et cette authenticité avec bonheur. C’est encore le cas ici, dans un roman rose porté par un romantisme pur et mettant en scène des personnages un peu clichés au départ. Un chanteur populaire qui a eu le cœur brisé, une fille un peu paumée, mais trop jolie, qui se croisent par hasard… c’est un peu gros, mais… l’auteur va plus loin, arrive à donner de multiples facettes à ces personnages qui se révèlent très attachants et à captiver le lecteur avec son récit rythmé par des dialogues punchés. Oui, on est dans le domaine du rêve, mais la personnalité des personnages reste crédible et le lecteur peut reconnaitre les sentiments et la passion dont il est question. Celle de Tristan pour la musique (et les lézards), mais aussi celle, dévorante, de Stella pour les mots.

Le petit plus? Le narrateur s’adresse au lecteur en début de chapitre, annonçant un peu ce qui arrive, laissant planer le doute… et ce processus qui peut parfois être agressant fonctionne ici tout à fait.

Merci aux éditions De Mortagne pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!