Pierre est dur comme la pierre. Le bruit se propage : un enfant qui ne réagit pas aux coups? Qui n’a pas mal? Comment est-ce possible? Est-ce vrai? Et la curiosité l’emporte, tous ont envie d’essayer, de percer son secret… Mais sous sa carapace de superhéros, Pierre cache bien des choses.
Avec ce court récit théâtral aux accents dramatiques, Éric Pessan parle de maltraitance, révélant peu à peu la nécessité du masque de Pierre, son quotidien à la maison. Écrit dans une langue accessible, il offre plusieurs niveaux de lecture.
C’est dans le cadre d’une rencontre organisée à Liège par le festival Livr@do que je me suis plongée dans la lecture des dernières parutions du volet théâtre de l’école des loisirs et je dois dire que j’ai eu un grand plaisir à découvrir cette pièce. D’abord pour Pierre, personnage atypique qui se questionne lui-même sur sa nature, sur son rôle à jouer, sur ces habiletés et leur nécessité. Ensuite pour tout ce qu’on découvre derrière, sa réalité à la maison, la violence dont son père fait preuve, l’aveuglement volontaire de sa mère, le tout passant très bien par la force des dialogues. Et puis il y a ces interludes, ces paroles pêle-mêle prononcées par « les gens » qui rendent bien toute la force du groupe : le groupe qui crée la célébrité, mais aussi celui qui détruit, celui qui se tait devant la violence, celui qui questionne.
Ciselée, l’écriture d’Éric Pessan frappe dans ce court récit, alors que les scènes de la maison prennent de plus en plus de place et de plus en plus de sens, jusqu’à une finale qui ouvre la porte à différentes interprétations. Que ce soit pour le jouer ou simplement pour soi, ce texte devrait être lu.
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