La noirceur des couleurs

 
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1885. À Buenos Aires, cinq bébés disparaissent pendant la nuit, volés dans leur berceau. Vingt-cinq ans plus tard, certains réapparaissent à la porte de leurs parents, complètement transformés. Le père de celle qui répond désormais au nom d’Azur fait appel à un journaliste détective pour découvrir ce qui a pu arriver à celle-ci, amnésique. Fasciné par la jeune femme, Alejandro se lance dans l’enquête et, grâce notamment à l’hypnose, découvre des pistes qui le mènent vers des révélations de plus en plus sombres, terrifiantes. Un docteur un peu fou aurait fait des expériences, transformant les bébés en êtres étranges, définis par des couleurs : Vert, Noir, Marron, Azur et Blanc…

Martin Blasco entraine ses lecteurs dans une histoire sordide à multiples rebondissements avec ce récit qui pose la question des limites scientifiques. Jusqu’où peut aller l’expérience ? Complexe de par sa construction qui alterne entre le journal du Dr Andrews et l’enquête d’Alejandro, ce roman s’adresse aux lecteurs avancés et avertis, certaines scènes étant particulièrement brutales.

Mon avis

L’Allemagne a fait des avancées scientifiques notables durant la Deuxième Guerre mondiale parce qu’elle s’est servie de ses prisonniers pour effectuer des expériences. Avec le recul, on ne peut que condamner ce qui s’est produit et renforcer le lien entre ce qui est scientifiquement acceptable et ce qui l’est moralement. Le Dr Andrews, lui, bien avant la Deuxième Guerre mondiale, n’a que faire de ce lien. Jamais l’idée qu’il manipule des êtres humains ne semble l’effleurer et le journal qu’il tient au fil de son expérimentation fait froid dans le dos.

Au fil des pages, on suit l’évolution de chacun : Noir qui est enfermé une pièce sans lumière et battu afin d’exacerber sa violence, Marron qui grandit dans un chenil, forcé de rester à quatre pattes, Azur, droguée pour développer des pouvoirs paranormaux, Vert, gardé dans une pièce fermée, mais en lien avec les hautes sphères du savoir et Blanc, enfant élevé normalement par une nourrice afin de servir de barème. Et puis on les retrouve vingt-cinq ans plus tard, alors qu’Alejandro se met sur leur piste et découvre les indices qui lui feront découvrir l’esprit malade du Dr Andrews et le résultat de ses expériences. C’est glaçant, intense, bousculant. Et, il faut bien l’avouer, très bien écrit!

Merci à l'école des loisirs pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 26 janvier 2018.

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Martin Blasco
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