Cette rentrée scolaire n’est pas de tout repos pour Svetlan. D’abord, il y a une nouvelle qui a pris sa place dans l’autobus scolaire et se montre bien obstinée à ne pas la lui rendre. Ensuite, il doit reprendre ses cours de basson alors qu’il ne rêve que de jouer du piano... ce qui lui est interdit — sans qu’il sache pourquoi — par sa mère dépressive. Autour de lui, trop de secrets demeurent et empoisonnent la vie familiale…
Jean Brodeur fait découvrir à ses lecteurs le drame de la Croatie et les terribles violences que ses habitants ont vécues grâce à ce court roman qui met en scène un adolescent dont la vie, des années après l’indépendance, est conditionnée par ses conséquences. Accessible, ce roman convient à tous les lecteurs, dès 11 ans.
Piano interdit est intéressant sous plusieurs aspects. D’abord parce qu’il met en scène Svetlan et Alfakay, l’un Croate et l’autre Berbère, donc deux enfants d’immigrés. Ensuite parce que l’histoire est intéressante et se dévoile en plusieurs couches, du quotidien d’un adolescent amateur de musique à des secrets familiaux liés à la guerre. Finalement parce que le lecteur en apprend davantage sur le monde en général et s’ouvre à ces « gens venus d’ailleurs » qui portent souvent dans leur bagage une histoire difficile à soupçonner.
Si l’écriture est un peu saccadée étant donné la suite de courtes phrases, elle est aussi constituée de petites perles, des images qui rendent bien les émotions des personnages. Le récit est simple, efficace, parfois un peu facile à prédire, mais riche en détails qui changent le regard du lecteur.
Le petit plus? Un dossier a été ajouté à la fin pour expliquer ce qui s’est passé en Croatie, mais revient aussi sur les origines berbères d’Alfakay et sur d’autres éléments abordés dans le roman.
Pour vous procurer le roman, rendez-vous sur la page Facebook des éditions Chauve-Souris!
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