Jezebel semble avoir tout pour elle. Beauté, voix ensorcelante, famille aimante… du moins jusqu’à ce que ses parents meurent dans un terrible accident. Placée en famille d’accueil dans une nouvelle ville, Jezébel fait une entrée remarquée à l’école. Aussitôt, Noé et Jarod tombent sous son charme et en deviennent follement épris. Tellement que ça ne peut qu’être suspect… ce que pense Rowan, meilleure amie de Noé. N’est-ce pas un peu soudain ? Qu’a donc cette fille de si spécial (et qu’elle n’a pas) ? Et pourquoi sa voix semble-t-elle… magique ? Le secret que Jezebel tente tant bien que mal d’enfouir au fond d’elle-même pourrait bien resurgir… mais elle n’est pas la seule à cacher certaines choses !
Après la trilogie Kaleb, Myra Enjundir replonge dans un univers où les émotions sont fortes et à l’avant-plan et où le fantastique vient troubler le quotidien. Complexe et déconstruit chronologiquement, ce roman s’adresse à de très bons lecteurs.
La couverture attire l’œil, le début est accrocheur et mystérieux, l’intrigue est généralement intéressante et originale, on ne peut le nier, mais il y a des éléments qui auraient mérité d’être peaufinés dans ce roman fantastique. Myra Eljundir joue avec ses lecteurs puisqu’elle cache des éléments à propos de ses personnages principaux et nous induit en erreur à quelques reprises, ce qui permet d’intéressants retournements de situation, notamment dans les cent dernières pages. Toutefois, cette façon de faire fait en sorte qu’on comprend mal les personnages au départ (ainsi que le contexte général) et que certaines révélations arrivent un peu (parfois trop) tard pour qu’on s’attache à certains d’entre eux, notamment Jezebel, qui reste assez froide. La plus intéressante est Rowan, et les retours en arrière le confirment, mais l’éclairage n’est pas majoritairement sur elle. Par ailleurs, certaines parties restent confuses, si bien qu’on s’y perd. Bref, c’est une lecture particulière, originale de par son côté un peu psychédélique et sa construction en poupées russes, mais ce n’est que dans la dernière partie qu’on accroche vraiment. De quoi donner envie de lire la suite ? C’est à voir…
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