Warcross

Emicka, 18 ans, est noyée sous les dettes depuis la mort de son père. Et si elle est très douée avec l’informatique, elle n’a plus le droit d’approcher un ordinateur depuis qu’elle a joué avec les lois. C’est seulement dans Warcross, le jeu le plus populaire au monde, qu’elle peut s’éclater. Restant sous les radars en jouant de façon anonyme, sans gagner de niveaux, Emicka teste ses habiletés discrètement. Jusqu’à cette finale où elle veut mettre la main sur un trésor qui pourrait lui permettre de payer son loyer… et qui la met à jour. Dans les heures qui suivent, son anonymat vole en éclat et le créateur du jeu, le mystérieux Hideo, lui envoie un jet privé pour la ramener au Japon, là où sont réunis les joueurs les plus forts pour le tournoi annuel. Sous les projecteurs, le jeu est différent. Encore plus quand notre mission consiste à déjouer un attentat…

Marie Lu entraine ses lecteurs dans un futur pas si éloigné avec ce roman qui se déroule à moitié dans la réalité et à moitié dans un jeu dans lequel on plonge littéralement, coupés de la réalité. Abordant les dérives des technologies, mais aussi l’entraide, la persévérance et les apparences, ce roman s’adresse aux bons lecteurs étant donné la complexité de l’intrigue.

Mon avis

Ah! Un « ah » de joie et un « ah » de frustration à la fois, oui, oui. Commençons par le pot : il y a dans ce roman un petit côté « 50 nuances de Grey » (sans le côté sexuel) qui est un peu irritant. Une jeune fille pauvre, mais débrouillarde, qui tombe amoureuse d’un homme qui n’a jamais aimé, mais qui semble craquer pour elle dès le premier contact. Une jeune femme un peu naïve qui a l’impression qu’elle le changera parce que les émotions sont plus fortes, puis qui découvre les aspects cachés de sa personnalité et frissonne… bref. Agaçant. Et puis il y a cette finale, un peu trop prévisible. Mais… mais c’est électrisant durant tout le récit.

L’univers d’abord, ancré dans un futur pas si lointain, avec une technologie qui est presque à nos portes… et peut s’avérer dangereuse. Le jeu, ensuite. Avec ses codes, ses sous-codes, ses pièges. Ses tournois remplis d’actions. Pour ça, il faut dire qu’il y a beaucoup d’adrénaline dans ce roman et ses 416 pages passent en un clin d’œil (ou presque !) tant l’intrigue est efficace, dès les premiers chapitres. Emicka est aussi un personnage intéressant. Chasseuse de primes, hackeuse, elle est rusée et intelligente (sauf quand elle est proche d’Hideo), affrontant les dangers avec beaucoup de sang-froid, un modèle d’héroïne dans la veine de Katniss et Tris. Alors, testerez-vous?  

Merci à Pocket jeunesse pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!