L'autre soeur

Sarah est disparue quatre ans auparavant. Depuis, son père se réfugie dans le travail, sa mère s’investit toujours dans sa recherche et sa sœur, Nico, cherche tant bien que mal un équilibre. Et puis un jour, Sarah revient. Amnésique. Pareille… mais différente. Elle est gentille avec Nico. Elle l’aide en mathématiques alors qu’elle a toujours été nulle dans ses études. Elle chausse un point plus grand. Est-ce une imposture? Alors que ses parents sont toute à leur joie et ne nourrissent aucun doute, Nico s’interroge. Mais si ce n’est pas sa sœur, faut-il le dire? Quels autres secrets pourraient être révélés?

Cylin Busby propose un roman entre thriller et psychologie où les révélations viennent rythmer le récit de deux cents pages. Abordant les thèmes de la famille, des secrets inavouables et de la deuxième chance, elle d’adresse aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Ce n’est pas le premier roman sur ce thème en littérature pour adolescents et, si l’histoire est intéressante, elle souffre un peu du manque d’originalité. Mais si c’est le premier livre que vous lisez sur le sujet, vous risquez fort d’aimer.

Il faut dire que Cylin Busby sait gérer son suspens, notamment grâce à la construction du récit qui nous révèle bien des surprises. C’est la relation entre les deux sœurs qui est mise de l’avant. On sent bien Nico fragile quand Sarah refait surface et les souvenirs viennent peu à peu expliquer son comportement. La Sarah d’avant ne ratait pas une occasion de la pousser, de l’humilier. Alors, comment ne pas vouloir que la Sarah de maintenant soit la bonne, alors qu’elle est si gentille? Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’elle change autant? À travers les bribes de souvenir de Sarah et le retour à la réalité, on aperçoit aussi la différence entre deux pans de l’Amérique : ceux qui ont les moyens et ceux qui raclent les fonds de tiroir, qui doivent se montrer… créatifs.

En bref? Un court suspens de 218 pages qui se lit rapidement (et qui se lâche très mal en cours de route, de toute façon), qui n’est pas particulièrement original, mais qui offre un bon divertissement. 

Merci aux éditions Milan pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!