L'espoir sous nos semelles

Depuis la mort de sa mère et à cause de la dépression de son père, Juno, 17 ans, est le pilier de la famille. Mais sans argent, difficile d’y arriver. C’est pourquoi l’annonce du trek du Pownal l’intéresse. Une course sur une île au relief escarpé. 40 jours de marche sans guide ou assistance. Et une récompense pour le gagnant qui pourrait tout changer pour elle. C’est ainsi qu’elle se lance, même si elle sait que la compétition est rude, que certains compétiteurs ont été gravement blessés et que d’autres sont morts sur le parcours, qu’elle peut croiser des loups, des ours, et qu’elle n’a pas d’entrainement. Mais elle est prête à tout, et surtout à se dépasser elle-même, pour y arriver.

L’espoir sous nos semelles est un roman initiatique qui allie aventure et rebondissements pour captiver le lecteur. Avec une héroïne solide qui ose un défi impressionnant, Aurore Gomez parle de dépassement de soi, de famille, d’amitié, d’entraide et de loyauté dans ce récit pour lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Je me définis clairement plus comme lectrice que comme aventurière, disons-le d’entrée de jeu, et les récits de trekking ne m’attirent pas particulièrement. Je n’ai donc pas commencé ce livre avec un enthousiasme fou, et pourtant, je me suis rapidement prise au jeu.

En fait, il y a quelque chose de particulièrement addictif dans ce récit, et ce, même s’il n’y a pas de suspens particulier, outre de savoir qui va gagner. On s’attache rapidement à Juno et on suit donc avec attention ton parcours, frissonnant avec elle au fil des embûches (même si on n’a JAMAIS fait ce genre de marche, oui, oui). Aurore Gomez arrive à rendre l’ambiance du trek, à faire ressentir la douleur, l’attente, l’espoir, et on en vit chaque étape avec intensité.

Par ailleurs, elle mêle à ce récit de survie des profils psychologiques divers – chacun faisant cette course pour des raisons diverses – ce qui entraine des relations différentes aussi. Et une histoire d’amour vient adoucir le récit, même si elle est nettement moins à l’eau de rose que ce que j’ai pu croire au départ (yé!). Bref, ce roman est vraiment une agréable surprise!

Merci aux éditions Magnard pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!