À la nuit, je mens

Quand Tessa revient à Fayette à 17 ans pour rendre visite à son père, qui se meurt en prison, il y a huit ans qu’elle en est partie, qu’elle a fui sa mère un matin dans une station-service alors qu’elles habitaient depuis deux semaines dans une voiture. De l’eau a coulé sous les ponts, mais la petite ville n’a pas changé. Les mêmes personnes, les mêmes secrets enfouis, les mêmes remords quand elle pense au témoignage qu’elle et sa meilleure amie Callie ont donné contre le « Monstre de l’Ohio », tueur en série d’adolescentes. Et la même peur quand un nouveau meurtre a lieu et que Tessa comprend qu’il faut qu’elle affronte la vérité et se mette à la recherche de sa sœur, celle qu’elle protège depuis des années, si elle veut que l’horreur s’arrête pour vrai…

Avec ce thriller psychologique, Kara Thomas invite ses lecteurs en Amérique profonde, à la rencontre de personnages marqués par la vie. Rythmé par des révélations surprenantes jusqu’au dénouement, abordant les thèmes de la famille, du mensonge et de la résilience, il convient aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

C’est le deuxième livre de Kara Thomas que je lis en peu de temps (j’avais bien aimé Little Monsters et eu envie de me plonger tout de suite dans quelque chose de semblable) et je peux dire que cette autrice a un style certain : des personnages principaux cabossés par la vie, à la fois timides et déterminés à faire la lumière sur des mystères, et le décor des États profonds des États-Unis, ces petits villages assez pauvres où tout le monde se connait, mais où couvent aussi des horreurs sans qu’on les dénonce (avec une référence assez explicite ici à la violence familiale). Dans les deux cas, on peut dire que Kara Thomas sait installer un mystère, proposant plusieurs intrigues en parallèles et de multiples rebondissements. Les indices qu’elles sèment ne mènent pas toujours à des pistes concrètes, mais ils participent à créer une tension certaine, à titiller notre curiosité. C’est le genre de roman qui semble nous obliger à le lire rapidement parce qu’on veut aussi savoir ce qui se cache derrière ce « Monstre » qui effraie tant Tessa. 

Merci aux éditions Castlmore pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!