Heureusement que le chien, lui, est un type bien

 
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Sophie a aimé ce livre

Il y a Massimo, à qui Vito a donné le surnom de « Minimo » un jour dans un cours de piscine et qui cherche maintenant à s’en débarrasser à tout prix. Il y a Celeste, que sa mère oblige à porter des robes fleuries alors qu’elle préfère les teeshirts larges et sans forme. Il y a Ernesto, qui vit renfermé et sans Internet depuis que sa mère a vendu son ordinateur pour payer des femmes qui disent être capables de communiquer avec son frère, mort. Il y a Margo, qui tient un journal intime pour y raconter son été. Il y a Framia, qui entre deux journées de folie à la clinique vétérinaire où elle travaille, gère son déménagement avec Sara, son amoureuse. Il y a Fillipo, crack de l’informatique, qui trompe l’ennui de l’été en devenant Dr Toussaint sur Internet et en distillant les mauvais conseils. Il y a Stefania, que sa mère traite de grosse tout en lui préparant sans cesse des plats plus appétissants les uns que les autres. Et il y a Vito, qui frappe pour ne pas penser aux coups que lui-même doit endurer depuis la mort de sa mère. Et il y a leur histoire à tous.

Avec ce roman construit d’une suite de fragments qui donnent la parole à chacun des protagonistes dans l’ordre et le désordre, entrainant le lecteur dans une ville italienne et sa réalité, Lorenza Ghinelli aborde les thèmes de la famille, de l’adolescence, de la violence physique et psychologique, de l’entraide et de la résilience. Écrit dans une langue accessible et rythmé par l’alternance des points de vue, le roman s’adresse quand même aux bons lecteurs, ne serait-ce qu’à cause du nombre de personnages!

Mon avis

Je ne savais pas du tout quand quoi j’embarquais quand j’ai commencé ce chouette roman. Il a d’abord fallu me faire à sa construction particulière puisqu’on est ici dans une suite de courts textes qui présentent chaque fois la vision d’un personnage et qu’on a peu de temps pour entrer dans l’univers de chacun. Ensuite il m’a fallu m’habituer au nombre impressionnant de ces personnages (j’ai d’ailleurs mélangé un moment les garçons et les mères) et arriver à comprendre les relations entre eux. Puis le récit a pris le dessus et j’ai été complètement happée. Bien qu’il y ait quelques moments narratifs plus forts, c’est vraiment un récit du quotidien, échevelé par moment, mais aussi fait de moments charnières pour plusieurs personnages. J’ai particulièrement aimé le rapport entre Celeste et Stefania (la seconde déteste d’ailleurs vraiment la première au départ) autour de toute la question de l’apparence, ainsi que celui, malsain, mais révélateur, entre Massimo et Vito. Ce dernier est sans doute le plus fort du lot, celui qui entraine le plus de réactions à tout le moins. Dur, violent, au départ, on le découvre en fait démuni quand on entre dans son intimité. Et la finale est particulièrement forte, juste assez ouverte, juste assez positive sans l’être trop. Un chouette roman! 

Merci au Prix Farniente pour le roman!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 15 janvier 2019.

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Heureusement que le chien, lui, est un type bien
Lorenza Ghinelli
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