Les ananas de la colère

Quand l’ancienne championne de limbo Bonnie Lavallée est retrouvée morte dans son appartement, la police de Trois-Rivières (du moins le seul policier qui n’est pas à l’épluchette de blé d’Inde annuelle) conclut à un empoisonnement au pina coloda. Mais Marie-Pomme, la voisine de Bonnie, une jeune femme qui raffole de romans policiers, trouve que l’agent affecté à la scène a été négligent et elle soupçonne un meurtre. Soupçons renforcés quand d’autres morts surviennent dans le quartier. Mais qui pourrait bien en vouloir à tous ces gens ? Et pourquoi chaque scène est liée à une odeur d’ananas?

Avec cette bande dessinée loufoque, Cathon entraine ses lecteurs dans un quartier fascinant (et malheureusement fictif) de Trois-Rivières, à la suite d’une enquêtrice amateur. Ponctué de nombreux rebondissements, ce livre convient à tous les lecteurs.

Mon avis

J’avais déjà été conquise par Les cousines vampires (titre sur lequel Cathon a travaillé avec Alexandre Fontaine Rousseau) et j’ai retrouvé avec bonheur la même jubilation dans Les ananas de la colère, alors qu’on découvre le quartier hawaïen mythique de Trois-Rivières. Le décor est juste parfait, l’intrigue juste assez corsée, le délire juste assez croustillant. Marie-Pomme, aidée par les connaissances gagnées au fil de ses lectures des aventures de la détective Shirley McSnuffles, suit un fil rouge qu’elle est parfois la seule à voir, mais qui la mène tranquillement vers le responsable de ces morts… qui ne sont en effet pas du tout accidentelles.

Travaillant à la plume, Cathon s’éclate dans des décors remplis de détails kitchs et respirant la culture Tiki. Ses personnages sont bien définis, les expressions souvent très amusantes et le visuel est le complément parfait à un texte pétillant, mais aussi bien construit sur le plan de l’intrigue.

Bonus : Avez-vous remarqué le clin d’œil au livre Les raisins de la colère ? Cathon s’est inspirée de la méthode d’écriture de Steinbeck pour travailler sur son livre, le temps d’un été. Elle en parle dans une chouette entrevue à Plus on est de fous, plus on lit.  

Merci aux éditions Pow pow pour la BD!