Ada, c’est une collégienne blasée qui veut bien s’amuser parfois si elle est obligée, mais seulement si personne ne la voit faire. Rosie, c’est sa petite sœur de neuf ans qui a encore beaucoup trop d’énergie et qui pose plein de questions existentielles. Autour d’elles, il y a la mère, le père, les copains, les amis et la famille… et le quotidien. Avec ses batailles parentales, les engueulades des enfants, les obligations et les envies.
Alors que la plupart de ses planches ont été publiées sous forme de blog sur le site de Libération (où se trouvaient aussi les planches de Culottées), Ada & Rosie est une chronique familiale destinée au départ à un public « adulte », mais qui pourrait aussi rejoindre les adolescents avec beaucoup d’autodérision. S’étirant sur toute une année scolaire, cette bande dessinée s’attache à décrire des petites vignettes du quotidien d’une famille moderne.
J’ai découvert cette bande dessinée grâce à l’exposition dont elle fait l’objet au Musée de la bande dessinée de Bruxelles et j’ai tout de suite été interpelée par le côté très réel des situations représentées. On est dans l’intime, dans des scènes de la vie familiale quotidienne, dans des dynamiques qui parleront aux lecteurs, peu importe leur âge. Il faut dire que Dorothée de Montfreid s’est fortement inspirée de sa propre réalité pour créer cette famille de cochons anthropomorphes ancrés dans le monde actuel (omniprésence des téléphones et références à Trump, entre autres), et on y croit tout à fait.
S’il y a bien une trame chronologique (soit une année entière, du début de l’année scolaire à la reprise à la fin de l’été), les vignettes peuvent être lues indépendamment les unes des autres, chacune regorgeant d’humour. Bien sûr, on peut aussi lire tout d’un trait, avec le même plaisir. Vraiment, c’est un récit qui fait du bien, notamment parce qu’on peut se retrouver dans les personnages et rire un peu de soi-même tout en riant de leurs travers…
Le petit plus? Il y a la couverture qui fait référence à l’album Abbey Road des Beatles, mais les références littéraires et culturelles ne s’arrêtent pas là (la prof de français en moi a d’ailleurs adoré la planche où Ada lit Madame Bovary) et ça nourrit le propos!
Encore plus? La série continue sur le blog de Libération. Suivez le lien!
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