Quand William Ward, le journaliste auquel Élizabeth prête sa plume pour gagner de quoi survivre, décide de lutter contre sa dépendance au laudanum et de recommencer à écrire, la jeune femme hésite entre la joie et le désespoir. Voulant lui parler de toute urgence, elle le file dans les rues de Londres, mais entend une conversation qu’elle n’aurait pas dû surprendre et se faire tuer…
Toutefois, la mort n’est pas ce qu’elle croyait et Élizabeth est bientôt ramenée à la vie par l’Ordre des Revenants, un groupe d’agents à la solde de Charon. La jeune femme doit rapidement se faire à sa nouvelle vie : ses nouveaux pouvoirs, mais aussi sa nouvelle mission : tuer les êtres humains qui, d’une façon ou d’une autre, ont réussi à étirer leur contrat de vie. Et son aide est bienvenue, parce qu’une organisation mystérieuse semble bien déterminée à faire circuler des livres contenant les secrets de l’immortalité…
Julien Hervieux plonge dans le fantastique avec ce récit qui allie surnaturel et enquête. Entrainant son lecteur dans les rues de Londres à la fin du 19e siècle, il propose une série de missions qui susciteront tout autant de rebondissements. Pour lecteurs intermédiaires.
Julien Hervieux s’est donné les moyens de ses ambitions pour créer une aventure fantastique haute en rebondissements. D’abord, il y a son personnage principal, une jeune femme dégourdie, grande lectrice et journaliste, qui possède une culture générale facilitante quand vient le temps de s’inventer des personnages pour mener à bien des missions. Elle a en outre un solide sens de la répartie et une agilité surprenante au lancer du couteau (je ne voudrais pas être sur son chemin). Puis, il y a les différents individus qui composent l’ordre : la sévère Iseult (on sent bien qu’elle nous cache quelque chose, celle-là), Béatrix aux lèvres bleues et au talent fou pour créer du faux (et reconnaitre le travail de faussaire), Hank, le timide, capable de disparaitre, et Duncan, un peu prétentieux au départ, mais bien utile quand vient le temps de faire disparaitre ou apparaitre des choses. Bref, avec le don d’Élizabeth en plus (je vous laisse la surprise), on peut dire que l’équipe possède de nombreux outils pour résoudre les problèmes qu’elle devra affronter.
C’est peut-être juste là où le bât blesse pour le premier tome. Autant j’ai aimé découvrir l’univers et les personnages (une héroïne qui adore lire, je me suis reconnue), autant j’ai trouvé que les missions étaient un peu faciles jusqu’ici. Même si la finale nous laisse entendre qu’un complot plus grand est en œuvre, les intrigues du premier tome me semblaient un peu minces pour les forces en présence. À suivre, donc…
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