Un été complètement givré

1986. Cet été restera dans l’esprit de Chloé comme l’un des plus fous. Il y a d’abord ses parents, séparés, qui vivent l’un en face de l’autre, le nouveau petit ami de sa mère qu’il faut cacher, le nouveau coloc de son père, complètement déluré, ses deux petites sœurs et leurs lubies particulières, le retour de l’entraineur de golf, les nuits dans le club où elle n’aurait pas dû mettre les pieds… sans compter les voisins et leur perfection agaçante, les deux animatrices de gym qui envahissent la place tous les jours et la vie, tout simplement.

Gwendolyne Raisson signe un roman décoiffant placé sous le signe des années ’80 avec cette histoire un peu délurée dans laquelle il est question de famille, d’été, de premier amour, de premières bêtises, d’adulescents et de vie qui passe, tout simplement. Pour lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Dès le départ, on est sur des chapeaux de roues. Il y a l’inconnu dans la salle de bain de l’appartement de la mère, le nouveau colocataire du père, les filles de l’émission de télé d’aérobie qui se sont installées sur la place principale, le super prof de golf de retour, la condescendance des voisins… et ça n’arrête juste jamais, avec en prime des conversations délirantes entre sœurs (et l’obsession de la plus jeune pour ses culottes). C’est léger, divertissant, sympathique, surprenant aussi par moment (notamment parce qu’à un moment Chloé pressent un mystère qui pourrait avoir une grande incidence sur elle). Le thème de la famille est notamment abordé sous différents angles, à travers Chloé d’abord, adolescente qui se cherche un peu (et ne se trouve pas vraiment, mais ce n’est pas si important puisque c’est toute son évolution qu’il est intéressant de suivre), sa mère qui vit une nouvelle relation, voudrait repartir à zéro dans une autre ville, mais est forcément attachée, les deux jeunes sœurs et… le père, pas tout à fait adulte, entrainé par un ami de jeunesse dans un été plus ou moins responsable. Vraiment, du divertissement estival de qualité.  

Merci à Magnard pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!