Last pretender

 
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Gaëlle Guilleaume, libraire spécialisée en mangas

Tous les vingts ans, le roi de la terre abdique laissant place à son héritier. Cette passation de pouvoir s'accompagne d'une tradition très particulière. En effet, toutes les femmes, peu importe leur planète d'origine, peuvent s'inscrire à un tournoi intergalactique dont la gagnante épousera le futur roi. Le prince Kris ne l'entend pourtant pas cette oreille et veut rester maitre de son destin et de son union. Il crée ainsi son propre clone féminin, Kalki, et est bien décidé à l'entrainer afin qu'elle gagne le tournoi. Petite ombre au tableau : Kalki n'est pas tout à fait d'accord avec ce plan.

Last Pretender est un manga type shonen et de science-fiction adapté à tous types de lecteur dès l’âge de 12 ans. Sous ses traits de manga de baston, cette série, terminée en cinq tomes, aborde néanmoins quelques thématiques importantes telles que le clonage, la dictature ou encore l’esclavage.

Mon avis

Last Pretender est un manga shonen dans la plus pure tradition qui mêle aventure et combats épiques. Comme dans tout shonen qui se respecte, les personnages évoluent, deviennent plus forts et développent sans cesse de nouvelles techniques de combat. Néanmoins, Last Pretender se différencie des autres shonen pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la place du héros, généralement réservée aux garçons dans ce style de manga, est détenue ici par une fille. La plupart des combats sont d'ailleurs menés par la gente féminine. Les hommes ne sont pourtant pas en reste, mais plutôt que d'aller au combat régulièrement, ils travaillent davantage dans l'ombre et soutiennent les différentes prétendantes au trône. Une petite inversion des rôles qui frappe dès le premier tome et séduit très rapidement le lecteur.

Last Pretender se différencie également grâce à son mélange des genres. Entre baston, science-fiction, romance ou encore humour, Shunji Etô ose et mixe tous les styles pour un résultat bluffant et hilarant. Un résultat qui a d'ailleurs réussi à me convaincre, moi qui ne suis pas très friande des shonen et des mangas de baston. Bien évidemment, le charme de Last Pretender vient également de ses deux personnages principaux. Kris est un jeune homme malin, curieux de tout, mais complètement dans sa bulle. Kalki, quant à elle, touche par son désir de découvrir le monde, elle qui a été enfermée dans un cocon en attendant le début du tournoi intergalactique. On aime les voir se chamailler et apprendre à se connaitre.

Enfin, le dessin, même s'il n'est pas à mon gout, reste très soigné, notamment au niveau des décors bien fournis. On remarquera également le désir de Yoshiyuki Miwa de renforcer les caractéristiques du dessin shonen parfois pour le tourner un peu en dérision, parfois pour lui rendre hommage. Vous ne saurez plus où donner de la tête entre les coiffures de porc-épic (ou d'ananas, au choix), les tenues des combattantes parfois trop serrantes pour leurs atouts ou encore certaines ressemblances avec de célèbres personnages de manga tels que Lamu ou Queen Esmeraldas. Une manière pour Last Pretender de montrer que, même s'il se différencie des autres shonen, il n'oublie quand même pas d'où il vient.


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Gaëlle le 28 septembre 2019.

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Last pretender
Shunji Etô et Yoshiyuki Miwa
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