L'ogre et l'enfant

 
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Nathan a l’impression qu’il ne sera jamais à la hauteur. Ni à l’école ni dans sa famille. Et la voix dans sa tête lui répète bien qu’il ne vaut rien. Qu’il est responsable de la mort de sa mère. Alors quand il reçoit une invitation de Mélanie, une ancienne amoureuse qui est déménagée à Portneuf, il n’ose pas y croire. Comme s’il n’avait pas vraiment droit au bonheur. Mais il prend tout de même la route pour aller la rejoindre, luttant contre l’Ogre dans son esprit.

Sauf que presque arrivé il découvre une passagère camouflée sur le sol arrière de sa voiture. Sa jeune voisine Alice, apeurée, blessée. Celle qu’il n’a jamais pris le temps de connaitre, mais pour qui il laisse les portières de sa voiture ouverte parce qu’il soupçonne qu’elle est maltraitée. Celle qu’il ne peut simplement ramener chez elle quand il voit la peur au fond de ses yeux à la seule évocation de la possibilité et le bleu qui s’étend sur sa joue. Mais comment lui pourrait-il l’aider ?

L’ogre et l’enfant est un thriller psychologique qui aborde avec beaucoup de finesse les thèmes de la violence familiale, de la confiance en soi, de l’entraide. À la fois triste et lumineux, il s’adresse aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

L’ogre et l’enfant est le premier roman réaliste de l’autrice Magali Laurent, qui a écrit notamment les trilogies B.O.A et Billy. C’est son premier saut dans un récit qui se concentre sur la psychologie et qui s’ancre dans le monde réel, actuel. Et alors ? Alors on la reconnait dans ses personnages qui se dévoilent en multiples couches, les nombreux rebondissements et les nuances de son histoire. La prémisse de L’ogre et l’enfant est forte et son intrigue vient toucher une partie très sensible du lecteur avec cette histoire d’enfant maltraitée, mais tout ce qui entoure Nathan et son incapacité à avoir confiance en lui est aussi émouvant. Toutefois, j’ai eu un peu de difficulté à croire complètement aux personnages d’adolescents à cause de leur langage, qui semble parfois en décalage dans les dialogues.

La langue de Magali Laurent est riche et son vocabulaire, diversifié, mais justement, certains mots dans la bouche de Nathan ne semblent pas convenir à sa description. De même, parfois la langue est familière, parfois elle est soutenue, sans qu’il y avait de véritable cohérence. Je sais bien que je suis exigeante sur ce point, mais ça aurait pu être travaillé davantage. Heureusement, cette variation n’apparait pas dans les personnages d’adultes qui, eux, sont totalement crédibles. Tant le père – souvent absent – de Nathan que la mère d’Alice, en passant par ceux qu’ils croisent en chemin. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé que ce ne soit pas un père violent, mais une mère, ce qui est rare en littérature jeunesse et qui pourtant existe dans la réalité. Il est aussi question de ses problèmes mentaux dans le récit, ce qui fait que la violence n’est pas « gratuite » et elle si n’est pas plus pardonnable, elle est du moins expliquée. Chapeau !

En bref ? Une histoire poignante qui parle d’émotions et d’entraide !  

Merci à Bayard Canada pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 30 septembre 2019.

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L'ogre et l'enfant
Magali Laurent
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