L'homme qui voulait rentrer chez lui

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Dans quelques semaines, l’immeuble dans lequel habitent Jeff et sa famille sera démoli pour laisser place à un projet de revitalisation du quartier. Ils devront quitter leur appartement, mais les préparatifs du déménagement sont loin d’être commencés.

Ce sont les vacances, mais le cœur n’y est pas jusqu’au matin où Norbert, son frère, fait une drôle de découverte dans la cave : un homme, albinos, s’y cache. Qui est-il? Que fait-il là? L’étranger semble terrorisé. Les deux garçons prennent automatiquement la décision de l’aider même s’ils sont incapables de communiquer avec lui. La situation se complique lorsque Jeff croise un d’individu qui traine autour de l’immeuble et dans le quartier. Cherche-t-il le fugitif? Dès lors, Jeff et Norbert usent d’imagination pour aider l’inconnu et, au fil des jours, les deux adolescents commencent à comprendre un peu d'où il vient.

Écrit tout en douceur, L’homme qui voulait rentrer chez lui est une histoire simple mais touchante qui porte à la réflexion. L’entraide, la solidarité, l’amitié et la différence font partie des thèmes abordés dans le roman qui s’adresse à des lecteurs débutants.

Mon avis

Difficile de classer ce roman dont l’intrigue est formée d’un savant mélange de suspens et de sensibilité. La relation de Jeff et de Norbert se marie très à la découverte de l’étranger. Cette dernière permet de rapprocher les deux frères et c’est là que se trouve la force de l’histoire. Trop souvent, on ferme les yeux ou on ne prend pas le temps de s’arrêter pour penser à l’autre. Le projet commun des deux adolescents, celui de cacher l’inconnu, donne enfin le prétexte à Jeff de mieux connaitre son frère. Les secrets et les rêves que dévoile alors Norbert le rendent attachant.

Quant à la partie de l’histoire qui traite de l’étranger, bien qu’elle soit parfois tirée par les cheveux, les efforts que déploient les jeunes pour assurer sa sécurité constituent un parfait exemple de solidarité et de bienveillance. D’ailleurs, c’est le message qu’on garde en tête lorsqu’on ferme le livre. Souvent, la beauté réside dans la différence.

Merci aux éditions l’École des loisirs pour le service de presse!