Le projet Pox

 
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Sophie a apprécié ce livre

Julien n’a que peu de souvenirs de ses parents. Depuis dix ans, il est un orphelin parmi d’autres à l’orphelinat St-Jean-de-Dieu et il égrène ses journées entre les cours, les repas passés en silence à écouter les exploits de divers Saints et les moments libres avec ses amis et sa sœur. Mais quand des garçons de son âge commencent à disparaitre sans que la directrice ne réagisse (pire, elle semble avoir des excuses bidon pour chaque départ) Julien sent qu’il y a anguille sous roche et décide de mener l’enquête. Mais il doit aussi surmonter des évanouissements étranges qui se produisent régulièrement depuis la visite d’un hypnotiseur à l’orphelinat et qui font remonter de mystérieux souvenirs de ses parents. Et si tout était lié ?

Hervé Gagnon mêle Histoire et fiction dans ce récit qui mise sur le suspens créé par la disparition d’orphelins et met en scène un trio d’adolescents déterminés et rusés. Pour les lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Hervé Gagnon est un romancier qui aime jouer avec l’Histoire et en changer les codes, ce qu’il fait de nouveau avec ce récit dans lequel il invente une cause humaine, et politique, à l’épidémie de variole qui a frappé Montréal à la fin du 19e siècle et a fait plus de 6000 morts au Québec en un peu plus d’un an. D’actualité, vous dites ? Toutefois, la partie « épidémie » est peu présente dans le récit, si ce n’est que les personnages croisent à quelques occasions des corbillards spéciaux ou encore des portes marquées d’un X blanc. En fait, le chœur du récit est davantage la disparition des orphelins et la quête de Julien, Gène et Torine pour les retrouver avant de disparaitre à leur tour. Le début est un peu lent, il faut attendre la sortie de l’orphelinat pour que tout déboule… et alors on pourrait reprocher la vitesse du dénouement. Hervé Gagnon a utilisé plusieurs éléments historiques intéressants pour construire son récit, mais tout va trop vite à la fin et le lecteur ado qui n’a pas une solide base historique, notamment sur la relation entre les francophones et les anglophones, pourrait être un peu perdu, d’autant que tout est particulièrement caricatural. Si j’ai donc aimé le récit dans son ensemble (mention spéciale à l’utilisation des expressions de l’époque, à la reconstitution de la vie à l’époque dans les orphelinats, notamment avec l’omniprésence de la religion, au personnage déficient de Gonzalve qui apporte une dose d’humanité et à la touche contemporaine avec une Victorine, dite Torine, très présente et frondeuse), j’aurais aimé que tout ce qui est dévoilé à la fin soit mieux amené et davantage exploré.  

Merci à Québec Amérique pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 14 mai 2020.

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Le projet Pox
Hervé Gagnon
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