L’année passée dans le club de films d’horreur de son école a convaincu Zachary que ce genre ne l’attirait pas du tout. Toutefois, quand ses parents, chasseurs de fantômes, lui proposent de les accompagner avec son petit frère et deux amis dans un manoir mystérieux nouvellement transformé en hôtel, l’adolescent y voit l’occasion de se rapprocher d’Édith, la raison même de son adhésion au club. Mais le passé sanglant du manoir est loin d’être une simple rumeur. Dès qu’ils arrivent, Zachary sent bien que les drames imprègnent les murs. Et si les propriétaires de l’hôtel ont promis des sensations fortes à leurs visiteurs le temps d’une journée remplie de zombies, les manifestations auxquelles assiste Zachary s’éloignent du plan initial. Et quand il manque de mourir, que son frère disparait dans un labyrinthe interdit et que son père commence à se comporter de la plus étrange des manières, il comprend que ce voyage était peut-être un aller simple…
Autrice de l’imaginaire, Magali Laurent plonge cette fois dans l’horreur en offrant à la collection « Frisson » un récit qui remplit sa promesse. Adrénaline, hémoglobine et surprises sont au rendez-vous dans ce récit haletant qui s’adresse aux lecteurs avisés.
Je n’étais pas convaincue jusqu’ici par les nouveaux livres de la collection « Frissons ». Je ne les ai pas tous lus, mais ceux qui ont croisé ma route me semblaient un peu « minces », à la fois dans le texte et dans la peur qu’ils suscitaient. Mais cet automne, alors qu’on célèbre les trente ans de la collection, la maison d’édition a revu la maquette, délaissant les phrases en exergue et offrant des œuvres plus costaudes (il y a d’ailleurs un nouveau niveau, avec des romans « extrêmes » proposant une lecture encore plus consistante, je vous en reparle bientôt). Je me suis donc laissé tenter… et je n’ai pas été déçue.
L’intrigue n’est pas des plus originales, il faut l’admettre, avec un hôtel hanté comme décor et plusieurs éléments déjà vus (un trou de la forme d’un cercueil, l’utilisation de masques, une étrange petite fille morte qui ne semble pas avoir choisi son camp), mais en même temps c’est tout à fait assumé (les amateurs pourront reconnaitre les références à des films d’horreur et les autres, les découvrir grâce aux notes de bas de page) et ça fonctionne. Oui, Magali Laurent suscite la peur. Oui, L’antre du diable est un roman rempli de rebondissements. On aurait pu pousser un peu plus l’ambiance et les descriptions, une des forces de l’autrice, d’ailleurs, mais le lecteur amateur de frissons purs et d’horreur y trouvera son compte : ça n’arrête pas et il y a de véritables meurtres. En effet, ce n’est pas ici un « vilain tour » qu’on essaie de jouer aux héros, mais bien l’œuvre de… j’arrête ici, question de ne pas divulgâcher (que je déteste ce mot). Disons simplement que tout ne finit pas si bien ! À lire à vos risques et périls…
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