Taxonomie de l'amour

Spencer a toujours été différent. D’abord à cause de son trouble de Gilles de la Tourette, qui lui amène une quantité de tics, ensuite à travers son schéma familial, avec sa mère disparue et sa difficulté à trouver sa place entre son frère, beaucoup plus extraverti que lui, et son père. Mais l’été de ses treize ans, deux éléments viennent bouleverser la vie de Spencer : son enseignant de sciences lui faire découvrir la taxonomie, une façon de décomposer des réalités pour les voir sous d’autres angles, et Hope Birdsong emménage en face de chez lui. À partir de là, sa vie se met à tourner d’autour d’elle. Mais la route est longue jusqu’à ce qu’ils se trouvent vraiment…

Amour, amitié, adolescence, différence, voilà autant de thèmes qui sont traités dans ce roman touffu qui offre une plongée dans les émotions de cet âge et nous permet de voir évoluer Spencer et Hope au fil des ans. Costaud, ce livre s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

J’ai été conquise d’emblée par la sensibilité de l’écriture de Rachel Allen même si la première partie est finalement la moins intéressante. En effet, on reste au départ dans un schéma assez classique avec un garçon qui tombe amoureux d’une fille, mais qui est trop gêné pour faire les premiers pas et qui perd sa chance (ici à l’avantage de son frère, beaucoup moins sympathique pourtant).

Là où j’ai complètement accroché, c’est quand les années passent et qu’on voit les personnages grandir, se construire au fil des expériences, changer eux-mêmes, mais aussi évoluer dans leur relation l’un à l’eau. Et c’est beau. C’est authentique, touchant, captivant même si au final Taxonomie de l’amour est davantage un récit du quotidien sans évènements extraordinaires. Juste la vie, mais la vraie, celle qu’on traverse, qu’on observe autour de nous, décrite avec brio et un souci de vérité continuellement présent. Une romance à conseiller !

Le gros plus ? Rachel Allen ponctue son récit des taxonomies que préparent Spencer pour parler des gens qui l'entourent ou des réalités qui l'intéressent et c'est chaque fois absolument génial ! 

Merci à Bayard pour le service de presse !