Comme un ouragan

 
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Sophie a adoré ce livre

« Je ne me reconnaissais pas

dans les livres à la bibliothèque.

Des chevaliers et des princesses,

des pompiers et des ballerines.

Aucun livre ne racontait l’histoire

des garçons qui aiment cueillir des fleurs

au lieu de jouer au soccer. »

Quand un secret n’est encore qu’une brise, c’est plus facile de le garder à l’intérieur, de l’étouffer sous la normalité. Mais quand il se fait ouragan, qu’il menace de tout déchirer sur son passage, mieux vaut lui ouvrir la voie, lui donner voix. Même si ce secret peut faire s’effondrer son quotidien…

Inaugurant la collection Unik, qui offrira des thèmes forts portés par des récits poétiques au « je », Comme un ouragan aborde la thématique de l’homosexualité, et surtout de l’affirmation de l’orientation sexuelle, dans un texte traversé par le vent et les images. Pour tous les lecteurs.

L’avis de Sophie

Psst, pour m'entendre en parler dans le podcast de la semaine, c'est ici : Sophielit.ca dans tes oreilles !

Les œuvres de Jonathan Bécotte sont toujours d’une grande sensibilité et celle-ci ne fait pas exception. Il faut dire que ce moment précis de l’affirmation de l’orientation sexuelle est porteur, riche en possibilités. Ici, l’auteur le traite avec délicatesse de deux angles, en amont avec des souvenirs qui remontent à la petite enfance, les galets sur le chemin qui ont mené à ce moment si important et si terrifiant à la fois, et en direct, alors que le lecteur assiste à cette affirmation.

« J’ai peur que la vérité,

ma vérité,

celle qui siffle dans mon cœur,

emporte ma maison et ma famille

en même temps. »

À travers tous ces souvenirs et anecdotes qui culminent par la révélation, c’est la métaphore du vent, du souffle, qui sert de fil rouge, métaphore qui est soutenue habilement par le graphisme de la collection. En effet, les poèmes ne sont pas statiques sur la page : on joue avec la taille, les teintes plus pâles de la typo, le mouvement aussi, pour donner plus de force à certains passages, pour illustrer certaines images littéraires. Ça aurait pu être seulement tape-à-l’œil, mais c’est pensé, travaillé, et le résultat est que la poésie de Jonathan Bécotte, déjà découverte (et aimée) avec Souffler dans la cassette et Maman veut partir semble ici encore plus forte… et plus accessible en même temps. Les 124 pages défilent à toute allure une première fois, mais c’est le genre de livre qui vaut la peine d’être relu encore et encore pour qu’on puisse en savourer toutes ses nuances, pour amplifier cette impression d’avoir fait une rencontre. Celle d’un narrateur dont le corps frêle peut lui donner l’air fragile, mais qui possède une grande force intérieure, celle d’un auteur qui se livre encore dans ce récit poétique, puisant dans ce qu’il est pour venir faire émerger l’émotion chez l’autre. Brillant !  


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 6 novembre 2020.

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Comme un ouragan
Jonathan Bécotte
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