La dernière expédition de Poe Blythe

Je vous avais promis un fil rouge, je le poursuis avec un quatrième roman avec de l’eau en toile de fond, mais ici on est complètement ailleurs, quittant la réalité pour un récit dystopique qui met en scène une héroïne forte dont les pulsions meurtrières sont nourries par le besoin viscéral de vengeance. Avouez que ça promet !

Poe, a toujours vécu dans l’Avant-Poste, dans un monde en ruines, sous le joug de l’Amiral qui cherche depuis des années à amasser le plus d’or possible en fouillant (et en détruisant) les rivières avec des bateaux de drague. Avec son amoureux, Poe a nourri des rêves de liberté et ils se sont embarqués sur une expédition de drague, prévoyant, en bout de course, en profiter pour s’enfuir dans la nature, loin de la poussière. Mais leur bateau a été attaqué et l’amoureux, tué. Survivante, Poe est retournée avec l’Avant-Poste avec un désir de sang impérieux. C’est porté par lui qu’elle a créé la coque meurtrière de la drague, celle grâce à laquelle l’Amiral a pu mener ensuite de nombreuses expéditions sans craindre les Pilleurs.

Pour sa dernière expédition, la plus importante, il choisit d’envoyer Poe. Celle qui revendique le titre de Capitaine se lance dans cette quête à la tête d’un bateau réputé inattaquable. Mais les Pilleurs ont appris. Et la drague cache un traitre et de nombreux secrets…

Après la trilogie Promise, Ally Condie revient dans l’univers de la dystopie avec un récit qui parle de résilience, de vengeance et de manipulation. Pour les grands lecteurs.

L’avis de Sophie

Peut-on d’abord parler des similitudes entre cette couverture et celle de Promise ? Et de la ressemblance entre l’héroïne et une « certaine » Katniss ? Je ne comprends pas trop le choix éditorial ici, parce qu’il que semble que Poe Blythe a une personnalité propre qui mériterait de se distinguer davantage même si on peut faire un parallèle avec la force mentale et la résilience de l’héroïne d’Hunger Games.

Je suis surprise du peu d’échos qu’a ce roman-ci, qui est peu lu sur la toile. Pourtant, c’est une histoire dystopique plutôt accrocheuse. L’écriture n’est pas parfaite, ni soutenue, et en fait, pas vraiment digne de mention, mais j’ai beaucoup aimé voir évoluer ce personnage féminin qui, au final, se débat plutôt contre elle, entre sa raison et ses pulsions, entre ce qu’on lui a toujours dit et ce qu’elle découvre, entre la confiance et la méfiance, tout au long d’un récit riche en rebondissements et en découvertes. Disons que plusieurs personnages possèdent plusieurs facettes et que les surprises s’enchainent. Ce n’est pas un coup de coeur, c’est assez lent par moment et il y a certains éléments étranges (comme la fin, d’ailleurs, assez inexplicable), mais ce fut une lecture intrigante que j’ai eu de la difficulté à mettre en pause une fois commencée. Je vous la recommande donc quand même !  

Merci à Michel Lafon pour le service de presse !