Whisper est la fille du roi. Princesse fragile, cachée de tous pour sa protection, elle a grandi isolée alors que sa mère est malade depuis sa naissance et que son père partage son temps entre la recherche désespérée d’un remède et la gestion du royaume. Sa vie est toutefois amenée à changer puisque son père lui annonce qu’il lui a trouvé un mari : un prince du nord qu’elle n’a jamais vu… et qui l’effraie. Incapable de se résoudre à ce destin, elle se sauve du palais.
Eden, elle, ne fuit pas, mais est chassée de l’orphelinat où son fort tempérament exaspérait les gardiennes depuis deux ans. Débrouillarde, la jeune femme est portée par le désir brulant de venger son père, un inventeur exploité et tué par le roi. C’est ainsi qu’elle cherche l’occasion de s’infiltrer au palais pour accomplir sa mission.
Finalement, Jadis, qui vit comme paysan avec sa tante, se voit confier une mission de la plus haute importance, quand le roi, désespéré, lance un appel au peuple pour trouver un antidote à la maladie de la reine. Se retrouvant en possession d’un coffret qui renferme ce qui pourrait être la solution au problème, il se retrouve à son tour sur les routes du royaume.
Mais le chemin est ardu et ils auront tous besoin les uns des autres pour arriver à leurs fins.
L'antidote mortel est un roman de fantasy qui donne la parole en alternance à trois personnages principaux qui viennent de milieux différents, mais dont les destins sont irrémédiablement liés. Complexifié par sa longueur et les intrigues secondaires, il s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Il me semble que je suis due pour un coup de cœur de fantasy, j’avais donc très hâte de découvrir ce livre-ci, mais je n’ai pas autant aimé que prévu.
Côté positif, les trois personnages principaux sont intéressants de par leur passé et leurs ambitions personnelles. L’univers dans lequel ils se déplacent est riche : il y a une politique complexe qui entraine des alliances, des trahisons, de nombreux retournements de situation, des lieux intéressants à découvrir. Il y a donc du potentiel, d’autant que ce n’est que le premier tome, et qu’en 510 pages l’autrice n’a pas cherché à tout boucler (ce qui aurait été impossible vu tout ce qu’elle déploie). C’est aussi un livre conçu comme un page turner, on a sans arrêt envie de savoir ce qui arrivera ensuite et l’alternance entre les personnages crée une dynamique captivante (même si ma préférence va à Eden).
Toutefois, c’est un premier roman et il y a quelques maladresses. Les personnages sont souvent stéréotypés, les méchants assez caricaturaux (on a même droit à un éclat de rire machiavélique à la fin), certains ressorts dramatiques sont trop faciles, d’autres sont prévisibles et la mécanique de l’univers (à la fois un peu médiéval comme dans les romans de fantasy, mais situé dans le futur) aurait pu être davantage expliquée pour gagner en crédibilité. Il y a entre autres une ville perdue au milieu de nulle part où les inventeurs créent des objets quasi futuristes (mais qui après n’apparaissent nulle part ailleurs) et des machines médicales de notre technologie actuelle dans la chambre de la reine (mais je ne me souviens pas qu’on parle de l’électricité pour les alimenter)… bref, si un lecteur qui cherche simplement à être diverti peut se laisser emporter par l’aventure, qui est captivante, les plus exigeants auront peut-être quelques réticences.
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