Nin Auass, Moi l'enfant

 
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« Je suis le vent silencieux et froid, une pensée infinie. »

Nin Auass, Moi l’enfant est un recueil de poésie paru aux éditions Mémoire d’encrier en collaboration avec Institut Tshaapesh. Guidés par les poétesses Joséphine Bacon et Laure Morali, des enfants autochtones du primaire et du secondaire racontent leur vie. Chacun est proposé deux fois, en français, en innu-aimun ou en nutshimiu-aimun, langue parlée à l’intérieur des terres, formant au final un kaléidoscope de regards personnels.

L’avis de Sophie

Nin Auass n’est pas un livre qu’on lit d’un trait, d’un couvert à un autre, mais bien une œuvre qui gagne à être lue lentement, par morceaux, pour laisser vivre les mots et leur signification en soi.

Au fil des pages, le lecteur voit apparaitre les outardes, la taïga, les aurores boréales, les rivières, mais aussi les mocassins, la raquette, la chasse, les familles ou encore des drames intimes puissants, des pertes, des deuils, parfois dans des poèmes très courts, à la manière des haïkus, juste le temps d’une image fugace, parfois sur plusieurs pages, alors que les langues se mélangent et que des histoires peuvent se raconter autour des ancêtres, de l’importance de sauvegarder l’innu, de la première chasse et du souffle coupé à la vue du premier caribou. Certains poèmes encore sont inspirés de légendes et d’autres forment des devinettes, invitant le lecteur à découvrir au fil des mots la signification d’un mot en innu. Certains sont facilement accessibles, d’autres sont plus complexes. Certains encore sont doux, drôles même, d’autres surprennent par la détresse qu’ils renferment.

Ce n’est donc pas un livre à lire d’un coup, mais c’est aussi une œuvre qui gagne à être accompagnée, surtout quand elle est lue avec des plus jeunes, car même si on reste dans la métaphore, certaines images peuvent éveiller des questionnements. Par ailleurs, le lecteur comprend le contexte de création grâce aux insertions de textes de Joséphine Bacon et Laure Morali, qui expliquent leur parcours, les rencontres, l’inspiration. Puis, Lydia Mestokosho-Paradis, l’illustratrice, prend aussi la parole par moment pour expliquer son travail à elle, ses œuvres simples et dans les teintes de rouge, couleur de protection de la culture innue, servant de fil conducteur à cette œuvre qui forme au final un collier de poèmes qui rassemblent les différents villages au gré des images, des références de ces poètes venus de 10 communautés innues du Québec. Le résultat ? On obtient un livre-fenêtre qui nous permet de découvrir l’autre. Précieux !  

Merci à Mémoire d'encrier pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 28 juin 2021.

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