Parler comme tu respires

 
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Sybille bégaie. Depuis qu’elle est toute petite, cet état crée un handicap qui l’empêche de s’épanouir dans un univers où la parole est si importante. De nombreux spécialistes ont cherché à comprendre la cause de ce trouble, mais personne n’a pu la trouver et encore moins régler le problème. Prisonnière de son silence et se sentant écrasée par le poids du destin tout tracé qu’ont choisi pour elle ses parents, Sybille envoie tout valser et de commencer un apprentissage pour devenir tailleuse de pierre. Elle, l’adolescente au corps un peu fragile, dans un univers de garçons qui demande des muscles. Pour faire émerger la beauté de la pierre, comme pour faire éclater la vérité…

Isabelle Pandazopoulus signe un récit touchant avec Parler comme tu respires. Mettant en scène une héroïne différente qui cherche en elle-même comme en la pierre ce qu’elle recèle, l’autrice parle d’handicap, de famille, d’amitié, d’entraide, d’amour et du monde des tailleurs de pierre dans un récit constitué de chapitres courts.

L’avis de Sophie

Sybille est une battante. Elle lutte pour s’exprimer, oui, mais elle lutte aussi contre la vie toute tracée de ses parents, contre l’adversité. Pour se façonner elle-même. C’est un personnage nuancé, auquel le lecteur s’attache rapidement et qu’on suit dans la quête de vérité. La sienne, tout comme celle que lui ont cachée ses parents. Dans son besoin de trouver son propre équilibre et de se faire confiance. C’est elle qui est tout le cœur du récit, mais son univers est aussi vraiment intéressant.

En effet, transportant son lecteur dans le monde de la pierre et de ses artisans, Isabelle Pandazopoulos est une guide efficace qui arrive à bien rendre le milieu, l’atmosphère, la « différence » de ceux qui portent cette passion, tout comme le côté très masculin (et fermé) de ce cercle, le tout de façon très accessible. Voir Sybille le découvrir est fascinant, mais on assiste aussi à ses scènes plus dures qui montrent bien que même en 2021 le sexisme est encore toujours présent. L’observer s’y heurter, mais persévérer offre un modèle inspirant. Oui, les obstacles peuvent être plus grands (surtout quand on n’est pas habitués de lever des poids, mais quand on a une passion, quand c’est « en nous », on peut y arriver.

Encore une fois, Isabelle Pandazopoulos fait la preuve que sa plume est empreinte de sensibilité et sait faire émerger les subtilités dans des œuvres qui, même si elles ne comportent pas de péripéties spectaculaires, donnent envie de se lire d’un seul souffle.  

Merci à Rageot pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 17 août 2021.

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Parler comme tu respires
Isabelle Pandazopoulos
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