L'Âge des ténèbres - Le complot du masque d'or

Il y a Béru et Échyra, soeurs en quête d’un miracle pour sauver la première et qui, en attendant, sèment la mort là où elles passent, volant les esha des hommes les plus « méchants » pour allonger leur vie.

Il y a Hassan, prince exilé qui est supposé resté caché dans le palais de sa tante, mais qui part à la rencontre de son peuple de façon anonyme, aspirant à un autre destin que celui de l’hériter décevant puisque sans pouvoir.

Il y a Jude, le Gardien, qui a juré de se mettre corps et âme au service du sauveur décrit par la prophétie, mais qui laisse parfois ses désirs prendre le pas sur son devoir.

Et il y a Anton, qui fuit son frère comme il le peut, son bourreau, envahi par des cauchemars qui lui offrent peu de répit, jouant pour sa survie.

Cinq destins, cinq routes qui se croisent, s’entremêlent, se déchirent, se suivent alors que l’homme au masque d’or sème sa terreur et a promis de tuer tous ceux qui possédaient encore des pouvoirs.

Roman choral qui se passe dans un monde inspiré de l’époque gréco-romaine jadis dominé par des êtres humains dotés de pouvoirs, mais qui vit un retournement de situation brutal, L’Âge des ténèbres, premier tome d’une série, parle de vengeance, de jalousie, de filiation, de serments et de trahison. Pour les grand.e.s lecteur.trice.s.

L’avis de Sophie

C’est vraiment étonnant que si peu de personnes aient parlé de ce livre (en français c’est comme s’il n’existait pas, d’ailleurs). Parce que si vous aimez les romans à grand déploiement, avec décor antique, pouvoirs extraordinaires et intrigues multiples, L’Âge des ténèbres, premier tome d’une trilogie, pourrait bien vous plaire.

En effet, Katy Rose Pool excelle dans l’art d’entremêler ses intrigues. S’il faut un moment d’adaptation pour comprendre les motivations de chacun, ainsi que les multiples facettes de leur personnalité, on saisit tout de suite que chacun aura un impact sur les autres et que c’est leur dynamique qui aura une influence sur la suite des choses. Il y a bien des passages plus lents, les personnages secondaires sont tous ou presque manichéens et prévisibles, mais le quintette de tête est, lui, fascinant, et quand les routes se croisent, dévoilant un destin plus large, l’histoire gagne en profondeur (sachez toutefois que l’ensemble reste davantage axé sur la psychologie que sur l’action).

J’ai beaucoup aimé le rapport trouble aux pouvoirs, la façon dont le monde a basculé aussi depuis l’arrivée du tyran au masque d’or et son intention d’éradiquer tous ceux qui en possèdent. Bien souvent dans ce type de récit on est déjà d’un côté ou de l’autre du point de bascule alors qu’ici on a l’impression que tout est encore possible. Si les gardiens trouvent à temps le dernier prophète, si celui-ci a bel et bien envie de sauver le monde et si la main blanche choisit la vie plutôt que la mort… Beaucoup de si, beaucoup d’épreuves, ce premier tome se termine en feux d’artifice et promet une suite… à la hauteur ! À découvrir !  

Merci à Albin Michel pour le service de presse !