Alice

Sam est une ado superdouée qui aurait pu se retrouver isolée au primaire si ça n’avait pas été de la présence de son meilleur ami, Arnaud. Alors quand celui-ci disparait deux semaines après avoir été accepté dans une nouvelle école destinée aux génies. Sam est déterminée à le retrouver. Même si cela implique de se faire accepter elle-même à l’école Alice. Après tout sa mémoire photographique peut lui ouvrir toutes les portes… même celles de l’enfer.

Avec ce suspens qui joue avec les notions de douance et d’intelligence artificielle et qui a été écrit dans le cadre du « feuilleton des Incos », David Moitet offre un récit surprenant qui vise un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

Il est rare qu’on s’ennuie dans un roman écrit dans le cadre du « Feuilleton des Incos ». D’abord parce que les auteur.rice.s qui participent sont trié.e.s sur le volet et souvent gages de succès, mais aussi parce qu’elles et ils sont accompagné.e.s tout au long de l’écriture par des élèves qui lisent, commentent, poussent l’histoire. Et qui dit écriture morcelée, dit punchs fréquents pour garder l’attention. Et Alice ne fait pas exception !

David Moitet signe en effet un récit qui intrigue rapidement, notamment grâce au personnage de Sam, brillante et attachante, qui démarre sur des chapeaux de roue avec la disparition d’Arnaud et l’examen d’entrée de l’école et qui laisse ensuite peu de répit, une découverte (et un danger) n’attendant pas l’autre. Si, comme dans La longue nuit, je reproche encore ici au récit d’être trop expéditif pour être vraiment crédible, c’est une critique de lectrice avide, et je pense que les amateur.rice.s de films d’action hollywoodiens, elles et eux, ne verront aucun problème à ces coïncidences qui facilitent la quête de la vérité jusqu’à la finale, d’autant plus que les quelques revirements surprises en cours de route nous en mettent plein la vue.

Alors, tenté.e.s ?